Ingénierie Arcora conforte son indépendance

Spécialiste des ouvrages complexes, le bureau d'études a racheté les parts que détenait Jacobs-Serete. Il mise sur la qualité de ses prestations et sa complémentarité avec le reste de la filière bâtiment.

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Certains diront qu'Arcora, en rachetant les 17 % de parts que détenait Jacobs-Serete dans son capital, a repris sa liberté. A cette nuance près, dit Dominique Queffélec, ingénieur Arts et Métiers et gérante de la SARL, qu'Arcora ne l'avait jamais perdue. Scellée à l'initiative de Pierre Larapidie, alors P-DG de Serete Constructions, l'alliance visait la complémentarité entre deux ingénieries : un grand bureau d'études tous corps d'états, une petite structure spécialiste des structures et enveloppes complexes et innovantes.

Concrétisé en 1994 par une prise de participation de Serete dans le capital d'Arcora, l'accord signé pour deux ans prévoyait une réversibilité totale de l'opération, à l'initiative de l'un ou l'autre des partenaires. Reconduit en 1996, il ne l'a pas été en 1998, à l'initiative d'Arcora. Serete Constructions, devenant Jacobs-Serete du fait de son rachat par l'américain Jacobs, était en pleine restructuration, et le volant d'affaires commun s'était amenuisé. C'est sans le moindre conflit, souligne Dominique Queffélec, qu'Arcora a pu racheter ses parts en octobre dernier : « Curieusement d'ailleurs, l'activité d'Arcora liée à ce partenariat n'a jamais généré plus de 17 % de notre chiffre d'affaires ! »

Marquée par quelques grands projets, comme l'extension de l'aéroport Bâle-Mulhouse (avec 3 F Architecture), les hôpitaux de Nevers et Montauban (avec l'architecte Samir Farah) et le siège de France-Télévision à Paris (Jean-Paul Viguier), l'expérience est cependant jugée très positive par Dominique Queffélec : « Ces quatre années de partenariat avec un grand groupe d'ingénierie nous ont conduits à faire évoluer considérablement les méthodes de travail et de gestion de notre petite structure. »

Aguerri par la confrontation, Arcora a aussi pris la mesure de ses points forts : la proximité avec les architectes, et un savoir-faire « pointu » en matière de structures textiles, métal ou verre. « Avec les architectes, explique Dominique Queffélec, nous nous sentons de plain-pied : ils sont ..porteurs'' lorsqu'ils nous poussent à la performance pour rendre constructible une audacieuse intuition ; mais nous n'hésitons pas à jouer la franchise lorsqu'elle ne nous paraît pas faisable ».

Cellule rénovation

Ce savoir-faire en matière de structures complexes vaut à Arcora d'être de plus en plus sollicité pour son expertise, soit en cas de désordres sur des façades de verre (palais de justice de Bordeaux), soit pour diagnostic avant restauration. « Les enseignements tirés de ces missions enrichissent, note Dominique Queffélec, nos études actuelles sur des bâtiments de haute technologie » (voir encadré). Par ailleurs, Arcora a répondu aux demandes insistantes de réhabilitation d'un grand promoteur de ZAC en Ile-de-France. D'où la création en son sein d'une cellule rénovation-restructuration dirigée par un architecte, dont l'activité ne cesse de croître.

Enfin, l'équipe cherche à valoriser son expérience à l'étranger. Une démarche prudente, qu'Arcora n'entreprend jamais seul : études pour le stade de Canton avec Séchaud-Bossuyt et Archi Studio, pour celui de Séoul avec Ingerop, ou des hangars de stockage à Baïkonour, pour un grand bureau d'études de climatisation. Mais c'est avec une entreprise de façades française, LMV, que la collaboration en Chine s'est révélée la plus fructueuse, avec la réalisation de plusieurs façades ou verrières en VEA.

FICHE D'IDENTITE

Création, en 1976, par l'ingénieur Corentin Queffélec.

Actionnaires : aujourd'hui, SARL détenue majoritairement par les principaux associés : Dominique Queffélec, ingénieur, gérante ; Jean-Pierre Coeur, ingénieur ; Antoine Maufay, architecte ingénieur.

Effectif : 11 personnes.

Chiffre d'affaires : 7,5 MF HT en 1998.

Principales études en cours : médiathèque de Reims (avec Jean-Paul Viguier) ; gare nouvelle du TGV-Méditerranée Plateau de l'Arbois (agence Arep) ; barrières de péages et bâtiments d'exploitation sur l'A77 (Dubosc et Landowski) ; extension de l'aérogare de Pau (Camborde et Lamaison) ; hôpitaux de Bayonne et Saint-Denis de La Réunion (Samir Farah) ; verrière de 40 m de diamètre à l'aéroport de Bâle-Mulhouse (Denis Dietschy) ; vitrines du musée du CNAM (François Deslaugiers).

PHOTOS :

Dominique Queffélec, gérante d'Arcora : «Avec les architectes, nous nous sentons de plain-pied.»

Exemple d'une étude structures complexes, le péage autoroutier de Cabariot (Charente-Maritime).

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