Individuel-collectif Les Français sont de plus en plus exigeants
FRANCOISE VAYSSE | le 09/05/1997 | Logement, Maison individuelle, Immobilier
L'environnement social du logement représente une préoccupation importante pour 86 % des candidats à l'accession.
Traditionnellement, on attribue aux Français un amour inconditionnel pour l'habitat individuel. Une enquête menée par le journal « De particulier à particulier » (1) montre clairement que le choix entre l'individuel et le collectif est très lié au profil socio-économique et à la tranche d'âge des futurs accédants :
- les 30-50 ans plébiscitent la maison individuelle, en raison de la présence d'enfants dans le ménage ;
- les jeunes citadins (20/30 ans) préfèrent rester en appartement et être proches du centre-ville ;
- les ménages ouvriers et employés continuent de rêver la maison individuelle, quel que soit leur âge ;
- ceux qui achètent pour effectuer un placement choisissent dans neuf cas sur dix un appartement ;
- Mais on note, aussi, un retour en appartement en centre-ville des personnes âgées qui ne peuvent plus entretenir une maison.
Les critères des candidats à l'accession
Toutefois, lorsqu'on a goûté à une maison individuelle, le retour à un appartement semble difficile : les 34,8 % de ménages qui possèdent déjà une maison veulent en racheter une autre dans 89,3 % des cas. Les 65,2 % qui détiennent un appartement souhaitent à 48,7 % acquérir une maison individuelle.
Autre grand enseignement de cette enquête : la montée des exigences des acquéreurs. L'environnement social du logement est une préoccupation importante pour 86 % des candidats à l'accession. Mais les 30-40 ans sont 76 % à se préoccuper autant de la qualité des écoles. Ceux qui cherchent un appartement sont 71 % à vouloir être proches du centre ville, chiffre qui tombe à 53 % lorsqu'ils recherchent une maison.
Mais quel que soit le type du logement recherché, 91 % des candidats à l'accession veulent que leur logement soit correctement desservi. Les candidats à l'accession d'un logement neuf situé en région parisienne sont 58,2 % à considérer que le temps maximal de transport ne doit pas excéder 45 à 50 minutes. 25,8 % pensent qu'ils peuvent supporter jusqu'à une heure et 16 % le limitent à une demi-heure. Enfin, ils sont 21 % à se préoccuper de la pollution.
Une nuisance rédhibitoire : le bruit
Parmi les nuisances rédhibitoires, les futurs accédants citent à 86 % le bruit et à 89 % un quartier de mauvais standing ou mal fréquenté. A noter encore que 62,4 % d'entre eux préfèrent que les locaux situés au rez-de-chaussée des logements neufs ne soient pas réservés à certaines catégories d'occupants : personnes âgées, candidats à un habitat social, commerces ou services collectifs.
Quelles sont les raisons pour lesquelles ils préfèrent l'ancien au neuf ou l'inverse ? Les premiers mettent en avant le charme, avant le différentiel de prix. Les seconds l'absence de travaux et la meilleure conception des logements.
Sensibles à l'environnement, les Français le sont aussi à la sécurité : 77,9 % des personnes décrivant l'appartement idéal le voient avec une entrée accessible avec un digicode et un interphone. Nouveauté : 54 % sont prêts à payer un peu plus de charges (250 francs environ) pour avoir une concierge.
(1) Enquête réalisée du 25 décembre 1996 au 15 mars 1997 auprès du lectorat du journal « De particulier à particulier ». 6 848 personnes ont répondu.
Elle a une forme en « L » pour 58,9 % des futurs accédants, le « U » restant marginal. Elle mesure plus de 100 m2 et est à étage (52 % la voyant mansardée avec des lucarnes contre 38 % sans mansarde et avec des fenêtres normales). Elle est plantée sur un terrain de 1 000 m2 (65,6 %), clos. Le garage est incontournable pour 88 %. Bien sûr, elle a une cheminée (87,8 %) et une alarme pour 61,3 %.
A moins de 500 000 francs, les Français sont 63,3 % à opter pour une maison rustique, avec poutres apparentes et lucarnes, les autres préférant le style néoclassique; à ce prix-là, personne ou presque ne choisit une architecture contemporaine avec de grandes baies vitrées. Mais, plus on s'élève en tranches de prix et plus le rustique perd du terrain.