
Immobilier : le marché de la transaction a atteint un « plafond », selon la Fnaim
Maxime Hanssen | le 28/06/2018 | Fnaim, Conjoncture, Conjoncture immobilier
Après plusieurs années exceptionnelles, le marché de la vente immobilière stagne. Les prix des transactions, quant à eux, continuent à progresser.
« Un atterrissage en douceur ». Voilà comment la Fnaim anticipe la fin de l’exercice 2018 sur le plan des transactions immobilières. Si les douze derniers mois ont été marqués par une croissance de 3,5 %, avec un total de 950 000 ventes immobilières à fin juin 2018, le volume des échanges est en baisse de 0,1% par rapport à décembre 2017. « C’est un léger tassement, mais le rythme reste toutefois élevé. Malgré une belle dynamique, les ventes ont sans doute atteint un plafond », a détaillé ce mercredi 27 juin le président de la Fnaim, Jean-Marc Torrollion.
« Manque de produit à la vente »
Selon la fédération, plusieurs facteurs peuvent expliquer cette stagnation. D’une part, elle rappelle que les précédentes années ont été des cuvées exceptionnelles. En cinq ans, 274 000 ventes en plus ont été dénombrées, soit une progression de 41 %. « Selon nos adhérents, il manque désormais des produits à la vente alors que la demande est bien présente », poursuit le dirigeant de l’instance représentative des professionnels de l’immobilier. Une observation corrélée par le baromètre Fnaim-Ifop. Dans son édition de juin, celui-ci révèle que 61 % des personnes interrogées voient la conjoncture comme étant favorable à l’achat d’un bien immobilier.
Enfin, dans une moindre mesure, le rythme des ventes pourrait être impacté par une légère hausse des taux d’intérêt, même si ce facteur ne sera pas essentiel. Les taux ont augmenté de 4,3 % sur un an, tout en restant à un niveau bas, à 1,58 %.
La hausse des prix se poursuit
Les prix, pour leur part, continuent à progresser. De juin 2017 à juin 2018, ils augmentent de 4,3 %, à 2 586 euros/m². Les biens collectifs sont davantage touchés (+5,4 % à 3 439 euros/m²) que les maisons (+3,5 % à 2 159 euros/m²). « Aucunes grandes villes de France ne fait exception à cette tendance de prix à la hausse », détaille le responsable de la Fnaim.
Le montant des transactions progresse par exemple de 3,3 % à Rennes, 4,8 % à Nantes, 5,6% à Lyon, 6 % à Paris et jusqu’à 9,1 % à Bordeaux ! « Cette hausse considérable [dans la capitale girondine] résulte d’une dynamique économique et d'une politique de transports et d’aménagement », estime Jean-Marc Torrollion. Selon l’étude d’opinion de l’Ifop-Fnaim, 44 % des Français ont le sentiment que le prix à la vente va continuer à augmenter au cours des 6 prochains mois.