Immersion au cœur d’une enquête sur le travail au noir dans le bâtiment
Diffusée le samedi 7 septembre à 13H20 sur TF1 dans le cadre du magazine « Reportages », l’enquête intitulée « Les experts du travail au noir » s’intéresse au travail dissimulé dans le bâtiment à travers 14 artisans couvreurs de la région parisienne. Elle révèle l’ampleur de cette fraude, dénoncée par les organisations professionnelles du secteur et combattue par l'Office Central de Lutte contre le Travail Illégal.
Chaque année en France, le travail au noir représente un manque à gagner pour l'Etat de quinze milliards d'euros. Une équipe de " Reportages " s’est intéressée au sujet en dévoilant l’ampleur du phénomène et les moyens de lutte contre cette fraude. Pour cela, elle a accompagné pendant plusieurs mois sur le terrain les enquêteurs de l'OCLTI (l'Office Central de Lutte contre le Travail Illégal) qui traquent ces délits. Rappelons que l'OCLTI a été créé en 2005 à Arcueil (94) par la gendarmerie avec la police et les services des fraudes.
Dans ce reportage qui porte sur le bâtiment, secteur où le travail au noir est fortement développé, les enquêteurs se sont intéressés aux pratiques de plusieurs artisans couvreurs de la région parisienne. Les 14 artisans visés par l'enquête des gendarmes auraient détourné plus de 9 millions d'euros en trois ans. Ils ont tous un lien de famille, frère ou cousin, et vivent pour la plupart dans le même quartier. Leurs entreprises sont florissantes mais ces artisans ne déclarent rien, ni aux impôts, ni à l'URSSAF... Un manque à gagner pour la sécurité sociale et pour l'Etat.
La traque du travail au noir
" Ces artisans-voyou, ils ont beaucoup gagné, mais ils vont beaucoup perdre, toutes ces voitures de luxe qu'ils ont pu s'acheter nous allons les saisir ", explique, Frédéric Barrau, le directeur d'enquête qui essaye par tous les moyens de matérialiser les fraudes pour les confondre : saisie des relevés de compte, planque sur les chantiers et à leur domicile...
L'équipe de " Reportages " a pu filmer les moyens utilisés par l'OCLTI pour combattre cette fraude. Une immersion au coeur d'une enquête, avec à la clef plusieurs arrestations. Déférés au tribunal de Bobigny, les fraudeurs encourent une peine de prison de 3 ans pour travail dissimulé, de 10 ans pour blanchiment aggravé et de 5 ans pour escroquerie. En 2011, l'OCLTI a révélé une fraude de 33 millions d'euros.
Reportage de Christine Lenief, Didier Barral, Mirsad Hajder et Jean-Michel Vennemani. Montage : Loïc Célarié (Story Box)
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