Huit jours pour relever les « Défis du bois » à Epinal
Les neuvièmes « défis du bois » se jouent du 30 mai au 6 juin dans la préfecture des Vosges, à l’initiative de l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Nancy (Ensan) et de l’école nationale supérieure des technologies et industries du bois d’Epinal (Enstib).
Laurent Miguet (Bureau de Strasbourg du Moniteur)
Venus de Grèce, d’Allemagne, de Belgique, d’Amérique du sud ou de Lorraine pour relever les « Défis du bois », 50 étudiants découvrent ce jeudi 30 mai l’épreuve qui les départagera au terme d’un marathon d’une semaine : répartis en 10 équipes internationales d’élèves architectes et ingénieurs, ils construiront une jetée en bois de feuillus. L’exercice fait écho à plusieurs initiatives locales en cours, visant à mettre en valeur une ressource abondante et sous-exploitée dans le massif vosgien.
Circuits courts
« Comme l’an dernier où nous avions choisi le thème du bois recyclé, l’édition 2013 contribue à sensibiliser les esprits aux circuits courts et aux savoir-faire artisanaux », commente Jean-Claude Bignon, enseignant chercheur à l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Nancy, et principale cheville ouvrière des Défis du bois, depuis leur création en 2005. Les enjeux locaux s’ajoutent à des exigences techniques accessibles à des étudiants du monde entier : « Les risques de torsion qui affectent le hêtre nous ont conduits à prescrire des longueurs maximales de 6 m, ce qui obligera les équipes à chercher des systèmes d’assemblage ingénieux », annonce Jean-Claude Bignon.
Derrière la technique qui mobilise les compétences d’ingénierie, les organisateurs n’oublient jamais la dimension poétique du métier d’architecte : comme l’angle du sentier d’un jardin japonais, l’axe brisé de la jetée empêche les démons de l’emprunter. Cette règle formelle renvoie à la fonction de l’objet à construire : « La jetée nous invite déjà à l’ailleurs mais nous relie encore un peu à l’ici », rappelle l’enseignant chercheur. Le titre et le lieu de l’édition 2013 devraient également libérer les potentiels artistiques des compétiteurs : intitulés « Entre ciel, terre et eau », les défis se jouent sur Le Cours, un parc à l’anglaise bordé par la Moselle, étendu sur 28 ha au centre d’Epinal.
Un partenariat toujours plus riche
Ciment d’un partenariat noué dès les années 90 entre l’Enstib et l’Ensan autour d’une formation conjointe, le mariage d’exigences architecturales et techniques donne aux Défis du bois la dimension d’un rendez-vous fédérateur pour l’ensemble de la filière. Les industriels du bois du massif vosgien figurent parmi les sponsors de la manifestation soutenue par les fédérations professionnelles et les principales collectivités. Parrain de cette neuvième édition et figure de l’ingénierie bois en France, Dominique Calvi confortera la notoriété du rendez-vous vosgien. Représenté au jury qui délibérera le 6 juin, Le Moniteur rejoint cette année les partenaires des défis.
Architecture et ingénierie, technique et poésie, enjeux locaux et mondiaux, travail et fête : autour de ces oppositions dialectiques et d’un esprit collectif, le succès des Défis devrait continuer à s’amplifier. Déjà, les organisateurs rêvent à l’étape symbolique de 2014, celle de la dixième édition…
Analyses de jurisprudence
Toute l’expertise juridique du Moniteur avec plus de 2 500 analyses et 20 ans d’historique
Je découvreHuit jours pour relever les « Défis du bois » à Epinal
Tous les champs sont obligatoires
0Commentaire
Réagir