Haute-Normandie Pessimisme dans les TP
RICHARD GOASGUEN
Dans sa toute dernière note de conjoncture, la fédération régionale des travaux publics de Normandie (FRTPN) dresse un bilan très morose de l'activité des entreprises de Haute Normandie pour le dernier trimestre 1996. Concernant les entreprises routières, l'activité est jugée « ralentie », avec une baisse estimée à 15 % en Seine-Maritime.
Dans les autres spécialités, la baisse des heures travaillées est évaluée au mieux à 5 % pour le génie civil et, au pire, à 20 % chez les canalisateurs, en raison d'un « climat concurrentiel très agressif ».
Les prévisions ne sont guère plus optimistes pour le premier trimestre 1997. Elles sont même qualifiées de « préoccupantes ». En Seine-Maritime, trois entreprises sur quatre constatent une diminution du volume des études et affichent des carnets de commandes en recul de 10 % par rapport à la même période de 1995.
Pessimisme et contraction d'effectifs
L'Eure n'est guère mieux lotie avec des carnets de commandes à 1,75 mois. On note toutefois que les prévisions régionales semblent meilleures dans le domaine des réseaux avec des carnets de commandes qui se maintiennent à 2 mois. Dans le génie civil, les appels d'offres sont insuffisants, obligeant les entreprises à s'orienter vers d'autres régions. Au total, chez les entreprises de TP en Haute-Normandie, « le pessimisme prévaut », et de nouvelles « contractions d'effectif » semblent inéluctables après les 100 pertes d'emploi enregistrées entre janvier et septembre 1996. En 1997, les effectifs pourraient passer sous la barre des 9 000 salariés, alors qu'ils se situaient à 9 810 fin 1994.
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