Guerre des isolants minces : l'Autorité de la concurrence prononce un non-lieu
Saisie par le ministre de l’Economie et Actis de pratiques mises en œuvre dans le secteur de l’isolation thermique des bâtiments par le CSTB, Isover et le Syndicat National des Fabricants d’Isolants en Laines Minérales Manufacturées (Filmm), l’Autorité considère que les pratiques d’échange d’informations et d’entente ne sont pas établies.
Adrien Pouthier
C'est sans doute (?) la fin d'un des plus vieux feuilletons judiciaires du secteur de la construction et il se solde par un match nul : l'Autorité de la concurrence a prononcé un non-lieu dans l'affaire qui oppose le fabricants d'isolants minces Actis à Isover, au CSTB et au Filmm, le Syndicat National des Fabricants d’Isolants en Laines Minérales Manufacturées.
Après des procès en série, des expertises et des rapports contradictoires, Actis avait remporté en décembre 2019 la première manche en cassation face au Filmm qui l'accusait de publicité mensongère (une publicité d'Actis de... 1999 affirmait qu'un isolant mince de l'époque équivalait à 200 mm de laine de verre).
Mais cette fois, ce sont ses opposants - accusés d'avoir mis en place différentes pratiques visant à entraver le développement des produits isolants minces - qui ont remporté la deuxième devant l'Autorité de la concurrence.
Actis reprochait notamment au CSTB, au Filmm et à Saint-Gobain Isover "d’avoir cherché, par la mise en œuvre de plusieurs pratiques, à empêcher l’élaboration d’un référentiel prévoyant l’évaluation des performances des produits minces réfléchissants [PMR] par le biais d’essais dits « in situ » et à favoriser le recours aux essais dits normalisés (en laboratoire), réputés plus favorables aux isolants en laine minérale".
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