Grève sur le chantier de la plus haute tour du monde
Defawe Philippe | le 02/11/2007 | International, Sécurité et protection de la santé, Equipement
Les ouvriers d'une entreprise engagée dans la construction de la plus haute tour du monde à Dubaï ont finalement accepté de reprendre le travail après une journée de grève, ayant reçu l'assurance que leurs revendications seraient étudiées, selon l'agence WAM.
Les autorités des Emirats arabes unis ont créé une commission chargée d'étudier les demandes des ouvriers de la société émiratie Arabtec, qui réclamaient une amélioration de leurs conditions de logement et une augmentation du nombre de bus pour les amener à leur lieu de travail.
Les membres de cette commission avaient rendu visite aux ouvriers grévistes demeurés "d'une manière pacifique" sur le site où ils sont logés, selon l'agence.
La commission était formée notamment de responsables du ministère du Travail et du département des droits de l'Homme au sein de la police de Dubaï, ainsi que d'un représentant du consulat indien à Dubaï.
Citant un haut responsable du ministère du Travail, Humaid ben Deemas, l'agence précise que la commission est parvenue à un accord avec les ouvriers pour qu'"ils reprennent le travail dès demain (vendredi) matin".
Arabtec participe à la construction de la tour "Burj Dubaï", devenue en juillet le bâtiment le plus haut du monde à 512,10 m, soit quatre mètres de plus que l'actuel détentrice du record, "Taipei 101" (508 m), située dans la capitale taïwanaise.
Le chef de la police de Dubaï, le général Dhahi Khalfan Tamim, a menacé jeudi de poursuites judiciaires les entreprises ne respectant pas les normes d'hygiène et de sécurité dans leurs foyers pour travailleurs étrangers.
Cette mise en garde intervient quelques jours après une manifestation violente de milliers d'ouvriers en grève pour demander des augmentations de salaire.
Environ 700.000 ouvriers étrangers travaillent dans la construction aux Emirats, qui comptent 4 millions d'habitants. La plupart viennent d'Inde, du Pakistan et du Bangladesh.
AFP