Grand Paris Express : les travaux de la ligne 17 empêchés par une ZAD
Les travaux que veulent empêcher depuis le 7 février des militants hostiles à l'urbanisation du Triangle de Gonesse (Val d'Oise) ne concernent pas la future gare du métro du Grand Paris, mais les voies du métro lui-même.
Lemoniteur.fr avec A.F.P.
Depuis dimanche 7 février, une poignée de militants a installé sur le Triangle de Gonesse (Val d'Oise) une "zone à défendre", pour s'opposer "au projet de gare du Grand Paris Express, qui selon eux entraînerait fatalement l'urbanisation du secteur.
"Nous revendiquons l'abandon du projet de gare et de ZAC, pour que le projet agricole alternatif que nous portons puisse commencer", a expliqué à l'AFP Bernard Loup, le président du Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG).
Il s'avère en réalité que les travaux que veulent empêcher ces militants ne concernent pas la future gare de Gonesse du métro du Grand Paris, mais les voies du métro lui-même, a indiqué lundi 8 février la Société du Grand Paris (SGP).
Après une phase de reconnaissance géothermique, doivent débuter au printemps les travaux du puits de départ du tunnelier qui va creuser vers le sud et de la tranchée accueillant les voies de la ligne 17 - lesquelles seront aériennes plus au nord -, a expliqué la SGP, l'organisme public chargé de construire le supermétro autour de Paris.
"Ces travaux sont nécessaires à la réalisation de la ligne. Ils ne concernent pas la réalisation de la gare, dont les travaux seraient à engager après le creusement du tunnel", a-t-elle précisé.
La gare prévue pour 2028
La conception de la gare dépendra des décisions que prendra l'Etat sur l'aménagement du secteur, a précisé la SGP, qui précise n'avoir "pas compétence pour décider la création ou la suppression de gares inscrites dans le schéma d'ensemble" du métro du Grand Paris, inscrit dans la loi.
La ligne 17 doit relier Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) à l'aéroport de Roissy en 2030, en passant par le Triangle de Gonesse, où elle devait desservir le complexe immobilier Europacity.
S'il a renoncé à Europacity, le gouvernement n'a pas encore annoncé quel aménagement il a retenu pour ces 280 hectares de terres agricoles, et la gare est toujours prévue à l'horizon 2028.
Peur d'un deuxième "Notre-Dame-des-Landes"
Le terrain actuellement occupé est la propriété de l'Etablissement public foncier d'Ile-de-France (EPFIF), selon la SGP.
Dans un communiqué, la présidente de lé Région, Valérie Pécresse, a "dénoncé avec la plus grande fermeté l'occupation illicite" de ce terrains. "C'est toute la ligne 17 qui est menacée alors que c'est la seule ligne du Grand Paris Express à desservir le département du Val d'Oise qui en a un besoin criant et qui permettra à ses habitants de relier Saint-Denis et Roissy en transport en commun", s'offusque la Région qui rappelle que depuis l'abandon d'Europacity, elle s'est engagée auprès des acteurs locaux "pour impulser une nouvelle dynamique de développement économique et durable" de la zone. "La ligne 17 et la gare de Gonesse sont des éléments essentiels pour permettre l'égalité des chances et la réussite de ce territoire", poursuit le communiqué.
La région, qui avoue craindre surtout des débordements "à la Notre-Dame-des-Landes", les appels à la désobéissance civile et les violences, demande au gouvernement l'évacuation immédiate des terrains.
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