Franche-Comté Giobbini décroche le marché du stade Bonnal

Entreprise familiale d'Audincourt (Doubs), la SA Giobbini fête de façon spectaculaire son 25e anniversaire. Elle est en effet choisie comme mandataire du stade Bonnal, de Sochaux (42 millions de francs de gros oeuvre), qu'elle construira en collaboration avec GTFC (filiale de Bouygues).

A l'heure où le bâtiment souffre en Franche-Comté, cette entreprise générale table sur une progression de 50 % de son chiffre d'affaires cette année, (contre 25 % en 1996). « Nous atteindrons sans doute les 110 millions de francs en gros oeuvre seul », indique Antonio Giobbini le P-DG, qui gère en tout 250 millions de francs de chiffre d'affaires. Curieusement, c'est en Ile-de-France que cette entreprise locale a trouvé son marché le plus porteur, au point d'y réaliser les deux tiers de son activité.

Pour la petite histoire, c'est dans les années 80, en période de morosité, que s'est présentée l'opportunité de réaliser 52 maisons à quelques dizaines de kilomètres de la tour Eiffel. Alors que l'actuel P-DG se demandait s'il devait accepter les risques de ce marché lointain, son frère Giovani lui aurait dit : « Nous avons fait plus de 1 000 km en venant d'Italie pour trouver du travail. Ce ne sont pas les 500 petits kilomètres nous séparant de Paris qui vont nous freiner. » Bien leur en a pris, car la société anonyme peut aujourd'hui arborer seize chantiers en cours dans la région parisienne, des commandes fermes pour près de 1 000 logements... et la reconnaissance de son savoir-faire par les décideurs de la capitale.

Ce succès qui va la contraindre à étoffer son bureau de Saint-Denis, Antonio l'explique par deux mots : « sérieux et compétitivité ». Pour rester à la pointe de la technologie, il a investi 15 millions de francs dans des « banches révolutionnaires » qui répondent parfaitement à son souci de sécurité.

L'entreprise, qui emploie aujourd'hui 150 salariés ainsi qu'une cinquantaine d'intérimaires, s'est lancée dans une procédure visant à atteindre la norme ISO 9001 - à ce jour, seule la filiale d'un major a obtenu cette norme en Franche-Comté.

« Nous sommes petits mais nous travaillons comme les grands », aime à répéter le P-DG, qui voit dans ses deux fils et ses deux neveux l'assurance d'une continuité familiale.

PHOTO : Antonio Giobbini : « Nous sommes petits mais nous travaillons comme les grands. »