Financement des infrastructures: Elisabeth Borne maintient ses objectifs
La ministre des Transports Elisabeth Borne s'est montrée confiante dans le financement des infrastructures, malgré les dégradations des radars routiers et les incertitudes liées au mouvement des "gilets jaunes", au vu de l'ampleur des besoins.
Jessica Ibelaïdene avec AFP
"Je maintiens l'enveloppe" prévue pour les infrastructures, a affirmé la ministre des Transports, Elisabeth Borne, interrogée par l'AFP. Cependant, elle a reconnu qu'il y avait "effectivement sur 2019 un sujet ponctuel - en tous cas conjoncturel - lié à la dégradation des radars. Comme les radars fournissaient une partie des recettes de l'Afitf [l'Agence de financement des infrastructures de transports de France, qui doit voter son budget ce 27 février, NDLR], je ne vais pas vous dire que cela ne nous complique pas la vie".
En effet, plus de la moitié des radars routiers ont été dégradés durant la crise des "gilets jaunes". Conséquence : l'Afitf devrait voir ses recettes amputées d'environ 400 millions d'euros, selon le gouvernement.
"Nous allons trouver une solution pour 2019"
Mais "personne au gouvernement n'a en tête que cela rendrait les problèmes des déplacements du quotidien des Français moins importants, a remarqué la ministre. Donc, nous allons trouver une solution sur ce sujet pour 2019". Et d'ajouter : "Pour 2020, nous avons toujours dit que nous allions réfléchir à une nouvelle recette, pérenne, pour les infrastructures de transports" de 500 millions d'euros par an, a-t-elle rappelé.
Ce sujet ne sera cependant pas bouclé avant la fin du grand débat national, a-t-elle expliqué, "mais sécuriser la trajectoire d'investissement qui a été prévue [dans le projet de loi d'orientation des mobilités, qui sera examinée en commission au Sénat le 6 mars, NDLR] reste évidemment un objectif", a tenu à rassurer la ministre.
"C'est ma ligne, je n'en bougerai pas !"
"Quand je dis que nous tenons nos engagements, c'est le cas, a-t-elle souligné. Nous assurons une montée en puissance sur l'entretien des réseaux, et nous voulons absolument mettre la priorité sur les transports du quotidien. C'est ma ligne et je n'en bougerai pas!"
Quant aux retards dans les financements des contrats de plan Etat-régions, qui concernent des projets plus locaux, Elisabeth Borne s'est montrée plus philosophe. "Tout le monde peut avoir l'air surpris, mais ce n'est quand même pas la première fois que cela peut arriver. Nous pourrions les réaliser plus vite, mais ce qui est important, c'est que nous (l'Etat) avons pris des engagements et que nous les honorons", a-t-elle relevé.
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