Fenêtre passive bois-alu : un champion du monde alsacien

Le mariage du bois et de l’alu donne plus de lumière : cette idée préside à la conception de la fenêtre passive Futura, titulaire du premier prix du concours international de la fenêtre passive mixte bois/aluminium. « Dans nos fenêtres passives en bois, l’ouvrant cache le soleil. En collant le vitrage dans l’ouvrant en alu, les fenêtres Futura augmentent de 15 % la surface vitrée », indique Christophe Bieber, P-DG de l’entreprise de conception, fabrication et pose (uniquement dans sa région d’implantation) de menuiseries en bois et bois/alu à Waldhambach (Bas-Rhin). La compatibilité avec le triple vitrage renforce les propriétés isolantes du produit, qui gagne en stabilité en s’affranchissant des pare-close. La nouvelle gamme ne présente aucun surcoût.

Isolation lumineuse

En option, le menuisier propose des poignées rallongées, fixées sur la traverse basse, et accessibles aux personnes en fauteuil roulant. Les qualités écologiques du produit reposent sur la forêt vosgienne et sur une première transformation du pin sylvestre assurée par le scieur local Faymont Le Val d’Ajol, même si Christophe Bieber regrette de devoir s’appuyer sur le séchage et la découpe des carrelets par des fournisseurs allemands. Pour réduire l’impact environnemental, le fabricant utilise une colle à faible teneur en composés organiques volatils : « Les valeurs se situent sous les 50 PPM, ce qui nous vaut un classement A + en qualité de l’air intérieur », précise le chef d’entreprise.

Entrepreneur engagé

L’industrialisation de Futura découle de la mise en service du nouveau centre d’usinage, en 2013 après un investissement de cinq millions d’euros, dont trois pour un nouveau bâtiment sur le site de Waldhambach, village d’Alsace situé à la limite de la Lorraine et à l’écart des centres urbains. L’entreprise de 140 salariés et 22 millions d’euros de chiffre d’affaires a mis son outil de production en phase avec l’air du temps : « Plus de réactivité, une gamme plus large, des produits à durée de vie plus courte », résume Christophe Bieber. Au-delà du savoir-faire de la PME, le prix international récompense un militant engagé : l’entrepreneur alsacien préside la charte Menuiserie 21, dont les 40 adhérents contribuent au rattrapage du retard français, tant dans la technique que dans l’image commerciale de la menuiserie bois.

Ambition américaine

« Vendre le bois français à Aix-la-Chapelle, c’est un peu comme vendre de la bière française à Munich : même si vous avez le savoir-faire, personne ne vous écoutera », sourit le P-DG. Face à ce handicap, Christophe Bieber a trouvé la parade : « Face aux Autrichiens ou aux Hollandais, mieux vaut se présenter comme alsacien ! ». L’entrepreneur ne cache pas son plaisir, en témoignant des félicitations adressées à « un pionnier français du passif » par Wolfgang Feist, fondateur du Passivhaus Institut de Darmstadt. Alors que Futura enregistre ses premières commandes françaises tant dans la maison individuelle que dans le logement collectif social, l’encouragement international donne des ailes à l’entreprise alsacienne : Futura figure en bonne place dans le show-room de Bieber-Bois à Brooklyn. Le menuisier prépare son stand au salon du passif programmé près de Boston en septembre prochain.

Une maison individuelle à Enghien-les-bains figure parmi les premières références des fenêtres Futura

Caractéristiques techniques
- Ferrage invisible uniquement
- Vantail invisible de l’extérieur
- Triple vitrage (4-18-4-18-4) Warm
Edge bord chaud noir
- Epaisseur min.48 mm/max 60 mm
- Ug 0,5 W/m2K
- Uw 0,65 W/m2K
- L’ouvrant et le dormant sont au
même niveau

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