Explosion dans une HLM à Reims : le ministre délégué à la Ville promet une aide
Fredéric Marais (Le Moniteur, à Reims) | le 06/05/2013 | Marne, Politique sociale, Etat, Logement social, Immobilier
En déplacement à Reims vendredi 3 mai, visite au cours de laquelle il a notamment rencontré les familles en attente de relogement, François Lamy a indiqué que l’Etat aiderait le bailleur social à financer les travaux nécessaires.
« La question se pose d’une restructuration lourde ou d’une démolition-reconstruction », a indiqué le ministre délégué auprès de la ministre de l’Egalité des territoires et du Logement, chargé de la Ville. « Quelle que soit la solution retenue d’ici à la fin du mois de juin, l’Etat engagera les fonds nécessaires avec l’Anru pour mener à bien cette opération », a précisé François Lamy. Ces fonds ne seront pas prélevés sur l’enveloppe dont Reims bénéfice déjà pour rénover ses quartiers, mais proviendront de crédits supplémentaires.
Concertation avec les locataires
Le ministre a par ailleurs insisté sur le fait que la décision de réhabiliter ou de détruire l’immeuble où a eu lieu l’explosion, ainsi que les deux autres immeubles identiques à celui-ci, serait prise en concertation avec les locataires eux-mêmes. Il a d’ailleurs dit vouloir faire de la « co-construction » des prochaines opérations de rénovation urbaine avec les habitants une pierre angulaire de sa politique, sans toutefois préciser sous quelle forme les résidents pourraient être associés aux projets. « Tout cela sera à inventer au fur et à mesure », a souligné François Lamy, qui estime que cette méthodologie pourrait aussi permettre de « lutter contre l’insécurité » qui règne dans certains quartiers.
Un immeuble déjà rénové
L’immeuble touché par l’explosion — peut-être due au gaz — qui a fait 3 morts et 14 blessés dimanche 28 avril à Reims, a été construit en 1958. Il s’agit d’une barre de quatre étages comprenant en tout 40 logements répartis dans 4 cages d’escalier. L’accident s’est produit dans la cage d’escalier située à l’une des extrémités de la barre. Elle s’est effondrée sur elle-même, laissant intact le reste du bâtiment. Deux cages sont encore habitables, tandis que la cage accolée au pan qui s’est écroulé a été neutralisée.
Des travaux de rénovation avaient été réalisés par l’organisme logeur, Le Foyer Rémois, entre 2004 et 2006 : mise en conformité du système électrique et remplacement des chauffe-eau par exemple, tandis que des visites de contrôle sont effectuées régulièrement.
Le ministre délégué à la Ville a expliqué que la décision avait été prise à l’époque de ne pas démolir trois HLM, dont celle-ci, « pour garder une offre de loyers la plus basse possible », alors que le quartier Wilson, qui fait partie du vaste programme de rénovation urbaine de Reims, a été en quasi-totalité rasé et reconstruit.
Relogement presque bouclé
Une solution de relogement est en passe d’être trouvée pour l’ensemble des locataires qui ne peuvent plus, ou ne veulent plus habiter dans les trois blocs concernés. Le Foyer Rémois indiquait vendredi soir, par la voix de son président, Christophe Villers, que 44 baux avaient été signés, dont 30 se soldant par un déménagement, et qu’il restait encore 5 familles à reloger.