Environnement Une première industrielle en dénitrification
Des procédés économiques en espace et en coût, utilisables pour la réhabilitation et le neuf.
RICHARD GOASGUEN
Le Cirsee (Centre international de recherche sur l'eau et l'environnement de la Lyonnaise des eaux) et Degrémont testent deux innovations sur la station d'épuration de Sahurs, en Seine-Maritime.
Le complexe exploite le Mixazur (prédénitrifiant) et le Turbo N (nitrifiant). En tête, Mixazur, réacteur diphasique à support mobile, réduit les nitrates en azote gazeux et élimine la partie correspondante de la pollution carbonée.
Une zone agitée par une turbine à flux axial, où les effluents entrent en contact avec les bactéries dénitrifiantes fixées sur un support d'argile, est suivie d'une zone de tranquillisation et de dégagement.
Cette dénitrification en anoxie utilise le carbone de l'eau et évite l'usage coûteux de méthanol par exemple. Ce système à biomasse fixée supprime tout dispositif de recirculation de boue et toute extraction de boue propre au réacteur.
Turbo N, procédé triphasique à lit circulant d'un support flottant de faible granulométrie (des polyoléfines résiduelles de l'industrie) qui suit, assure la nitrification de l'effluent et élimine le carbone résiduel. Il allie les avantages des procédés intensifs à un fonctionnement simple, sans dispositif technique sophistiqué. Les deux technologies mises en oeuvre de façon complémentaire à Sahurs peuvent être utilisées séparément, en réhabilitation ou en neuf.
SAHURS EN CHIFFRES
Capacité : 1 200 équivalents habitant.
Surface au sol : 70 m2.
Réacteurs biologiques : 80 m3.
Débit : 180 m3/j.
Coût total : 2 millions de francs.
Entreprises : Degrémont ; Pinto (génie civil).
Exploitant : Lyonnaise des eaux.
SCHEMA : Schéma technologique de la station d'épuration de Sahurs. Objectif de rejet niveau NGL1.
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