Energies renouvelables : Enerplan demande des mesures et Philippe Martin rencontre le SER
le 06/09/2013 | Environnement, Etat, Energies renouvelables, Bouches-du-Rhône, Santé
Alors que s'annonce la conférence environnementale, les principaux acteurs des énergies renouvelables multplient les démarches auprès du gouvernement.
Les principaux responsables des énergies renouvelables préparent activement la conférence gouvernementale des 21 et 22 septembre prochains.
A deux semaines de la conférence environnementale du gouvernement (20 et 21 septembre), Thierry Mueth, président d'Enerplan, a ainsi demandé vendredi 6 septembre des mesures d'urgence pour le solaire. Et la veille, Jean-Louis Bal, président du SER rencontrait le ministre de l'Ecologie, Philippe Martin.
Lors de ce premier rendez-vous, Jean-Louis Bal a dressé un état des lieux des différentes filières et fait part au Ministre des difficultés que rencontrent la plupart d’entre elles, en particulier les filières éolienne et photovoltaïque, dont la décroissance des marchés met en péril les objectifs 2020 et de nombreux emplois.
Jean-Louis Bal a indiqué au ministre que le SER présentera, dans les tout prochains jours, un plan de relance des énergies renouvelables, qui a vocation à relancer les marchés de manière durable. Une initiative que Philippe Martin a indiqué vouloir considérer avec la plus grande attention. Le ministre de l'Ecologie a déclaré compter sur le Syndicat des énergies renouvelables pour travailler à de nouveaux chantiers dans chacune des filières.
Conclusion de Jean-Louis Bal à l'issue de l'entretien: «Le Ministre a bien perçu l’urgence et le caractère critique de la situation » .
Sauver le solaire
De son côté, Enerplan, le syndicat des professionnels de l'énergie solaire, réunis à Marseille en assemblée générale, a proposé vendredi 6 septembre la refonte du modèle économique de rachat d'électricité, instituant l'autoconsommation pour les particuliers, et le lancement d'un appel d'offres de 1.000 mégawatts (MW) par an. Thierry Mueth, président d'Enerplan, a demandé des mesures d'urgence, expliquant que, pour sauver le secteur solaire français et ses emplois, "il faut se développer sur son marché intérieur pour pouvoir un jour exporter".
Le syndicat demande également le lancement, avant la fin 2013, d'un appel d'offres annuel pour un volume de 1.000 MW par an, avec un engagement sur trois ans. "Le marché ne s'est pas effondré à cause (du dumping, NDLR) des Chinois. S'il n'y a pas de volume (de vente) vous restez cher", souligne son président. "On peut imaginer une obligation d'autoconsommation suivant l'échelle du projet, avec par exemple 20% d'autoconsommation chez les particuliers et 80% pour les entreprises", explique M. Mueth.
"Visibilité, pérennité et volume" sont les trois mots clés, disent les acteurs de la filière solaire. "De la visibilité pour inciter des investisseurs à s'engager, notamment dans la reprise d'entreprises en difficulté. Pérennité de la politique à venir, qui doit, avec des règles stables, s'inscrire dans une durée minimum de trois ans. Des volumes pour poursuivre la baisse des coûts", a affirmé M. Mueth.