Eco-quartiers : l'expérience fribourgeoise vue par des élus français
En matière d’aménagement urbain, la ville de Fribourg, en Allemagne, fait école. Mais la démarche fribourgeoise est-elle transposable en France ? « Oui sous certaines conditions » répondent des élus et professionnels du Grand Ouest après avoir rencontré, sur place, les responsables du projet de Rieselfeld et de Vauban.
Jean-Philippe Defawe
« La création d’un véritable éco-quartier est un exercice démocratique et relève d’une démarche politique dans laquelle les élus doivent occuper le devant de la scène et s’impliquer. Un grand nom de l’architecture ne créera jamais seul un quartier durable » explique Gilles Galichet, fondateur de Siam Conseils, une des premières agences dédiées au développement local durable. « C’est pourquoi, plutôt que de longs discours, je préfère organiser des voyages d’études comme celui qui s’est tenu en mai dernier avec des élus et professionnels du Grand Ouest ».
Pour ce spécialiste, les élus locaux français sont « entre le marteau des administrations et l’enclume des promoteurs ». A Fribourg, ils ont pu rencontrer Klaus Siegel, coordonnateur du projet du Rieselfeld, qui leur a présenté sa méthode : nécessité d’avoir d’un côté quelques règles fortes et intangibles pour cadrer le projet et de l’autre un dialogue permanent avec les professionnels en charge de la commercialisation puis de la construction des immeubles. « La ville a décidé de faire appel à un assistant à maîtrise d’ouvrage et de garder la maîtrise de l’opération en s’abstenant de recourir à un aménageur » rappelle Klaus Siegel.
En France, un sentiment domine chez de nombreux élus : celui que ce dialogue n’existe pas entre l’amont des administrations et l’aval des opérateurs. « Ce qui se passe à Fribourg, on en a rêvé et ils l’ont fait » résume Patrick Duny, directeur de l’agence d’urbanisme de Caen Métropole. Pour autant, rien n’est impossible. « Tout ce que l’on voit à Fribourg est parfaitement reproductible chez nous et à toutes les échelles » positive Michel Saurel de la DDTM du Calvados. Une question de méthode avant tout.
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