Dunkerque Dalles d'aéroport pour aménagements paysagers

Pour reconquérir ses quais et les vastes espaces laissés en friches par la disparition des entreprises liées à la construction navale, la ville de Dunkerque s'est lancé dans une opération de grande envergure, le projet Neptune, qui porte sur 180 hectares - à proximité du centre-ville - face à la mer.

D'importantes opérations sont déjà été réalisées, notamment l'implantation de l'université du Littoral, la construction d'une nouvelle criée pour les bateaux de pêche, d'un nouveau centre d'entraînement à la voile, devant le nouveau port de plaisance du Grand-Large. Très vite s'est posée la question d'organiser et de structurer les vastes espaces publics ainsi recréés.

Une grande résistance aux fortes sollicitations d'usage

La réflexion a été portée par l'équipe de Richard Rodgers, concepteur du projet Neptune, l'Atelier de l'Ile, un cabinet d'architectes et paysagistes, l'AGUR (l'agence d'urbanisme), mais aussi les services techniques de la ville et de la communauté urbaine, associés dans un atelier de travail se réunissant tous les 15 jours.

Ils ont choisi de tramer ces vastes zones, pour l'essentiel recouvertes simplement de bitume, par des alignements de dalles béton préfabriquées, hollandaises à l'origine, de dimension 2m X 1,5 m. Ces dalles sont couramment utilisées sur les tarmacs d'aéroport ou sur les zones portuaires en Europe du Nord, mais dans des dimensions plus importantes.

Dans le format choisi à Dunkerque, elles sont à l'échelle des sites. Elles présentent l'avantage d'être d'une grande résistance aux fortes sollicitations d'usage (intempéries, air très salin, passages de camion, etc.). Leur coût est légèrement plus élevé que celui du béton coulé en place.

Une palette d'aménagements

La mise en place des dalles impose l'utilisation d'une grue, ou tout du moins d'un chariot élévateur, en raison du poids. Mais, elles peuvent être soulevées très facilement (grâce à quelques trous centraux), ce qui permet d'intervenir ultérieurement sur les galeries techniques de réseaux, qui sont justement placées sous les alignements de dalles.

Leur largeur donne un gabarit pour les espaces verts alignés sur le même format. Cela a permis de générer toute une palette d'aménagements comme des murets de béton intégrant des éclairages de signalisation, des cheminements recouverts de pavés béton, tous calés sur le même format et présentant les mêmes caractères de rusticité particulièrement prisés dans l'environnement dunkerquois.

Autre avantage très appréciable, l'expérience démontre que le matériau vieillit bien.

Par ailleurs, les surfaces bituminées, ainsi divisées par les alignements de plaques de béton, nécessitent des réparations relativement fréquentes. Dans ce cas, on refait l'ensemble du rectangle de bitume encadré par les plaques. Ce qui évite le désastreux effet de « rustine », inévitable quand il s'agit de très grandes surfaces.

Ce type de dalles est désormais fabriqué en France par la société Chapsol (dalles Citysol)

FICHE TECHNIQUE

Produit Citydal de Chapsol

Dimensions : : 2m X1,5m. Epaisseur : 140 mm. Poids : 335 kg/m2.

Préfabriquée en béton armé.

Couche d'usure : pierre dure naturelle.

Finition de surface : gravillons lavés, résistant aux huiles et graisses, antipoussière. Arêtes chanfreinées.

Posable par un chariot élévateur à fourches de capacité minimale de 2,5 t à 50 cm sur un lit de sable ou de gravillon compacté.

PHOTOS :

Les espaces publics vont être reliés entre eux par des alignements de dalles. Des murets de béton intègrent les éclairages (à g.).