C’est par un communiqué de presse que la Société française des architectes (SFA) a annoncé ce 10 août 2018 le décès de Roland Schweitzer, membre honoraire de la société et membre titulaire de l’Académie d’architecture, l’un des derniers «géants» du Mouvement moderne en architecture.

Architecte, urbaniste, enseignant, Roland Schweitzer a puisé son inspiration dans l’architecture vernaculaire, en particulier au Japon où le savoir-faire traditionnel se nourrit du rapport constant à la nature et aux éléments. Pionnier d’une approche écologique, Roland Schweitzer a marqué l'architecture française de la deuxième moitié du XXe siècle : «dès les années 1960 il en fut l'un des maîtres. Précurseur de la construction en bois, il a mis en œuvre ce matériau dans de nombreux projets, simples, élégants et raffinés ; à plus grande échelle, il a montré une grande capacité à s'inscrire avec autorité et finesse dans la ville, que ce soit dans ses projets de logements collectifs ou d'équipements.» écrit la SFA dans son communiqué. Un imposant ouvrage, paru en 2015, avait retracé ses soixante ans de carrière.

Enseignant chevronné, Roland Schweitzer était aussi un «passeur» que la SFA avait invité à plusieurs reprises pour des conférences sur l'histoire de l'architecture en bois ou sur l'architecture japonaise. Sa fille, l’architecte Marie Schweitzer, exerce à Paris, dans les pas de l'architecte disparu.

Dans son émission «L’Eté Archi» sur France Inter, David Abittan évoquait le dimanche 5 août dernier «L’auberge de jeunesse de Brest, une architecture discrète et remarquable»:

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