
2e aéroport de Lisbonne : Vinci veut plus de temps pour répondre aux autorités sur l'environnement
A.P avec AFP | le 12/11/2019 | Vinci, Vinci Airports, Majors du BTP, Europe
Le gestionnaire des aéroports portugais ANA, filiale de Vinci souhaite pouvoir "contre-argumenter et étudier en profondeur les implications et la faisabilité" des mesures exigées par l'agence gouvernementale portugaise pour l'environnement.
Fin octobre, l'agence gouvernementale portugaise de l'environnement (APA) avait donné son feu vert au projet d'un aéroport supplémentaire desservant la capitale portugaise, à condition qu'ANA, le gestionnaire des aéroports portugais, filiale de Vinci, s'engage à mettre en œuvre 159 mesures visant à réduire son impact environnemental et d'un coût estimé à 48 millions d'euros.
Parmi les mesures demandées par l'APA : la création d'un espace réservé aux oiseaux migrateurs, nombreux à faire escale et à nidifier dans la zone et l'interdiction des vols entre minuit et six heures du matin.
Son étude recommandait également la construction de nouvelles infrastructures - routières et fluviales - pour relier le nouveau terminal, qui doit voir le jour en 2022 dans la commune de Montijo, sur la rive sud de l'embouchure du Tage, à la capitale.
Renégociation ?
Mardi 12 novembre, dans une courte déclaration à l'AFP, ANA a exprimé son souhait de prolonger de dix jours le délai de réponse, fixé au mercredi 13, afin de "contre-argumenter et étudier en profondeur les implications et la faisabilité de ces mesures".
D'après la presse portugaise, l'ampleur des modifications demandées pourrait pousser le groupe français à vouloir renégocier l'accord conclu en janvier dernier avec le gouvernement portugais et qui prévoyait qu'il investisse 500 millions d'euros dans la construction de l'aéroport de Montijo.
Parallèlement, plusieurs associations de protection de l'environnement envisagent de saisir la justice pour freiner le projet.