Détecteurs de fumée : attention aux arnaques !
D'ici le 8 mars 2015, les Français devront avoir installé un détecteur autonome avertisseur de fumée dans leur habitation. La date approche, la pression monte, et certains artisans malhonnêtes n’hésitent pas à mentir aux consommateurs peu informés pour les pousser à faire appel à leurs services. Pour contrer le phénomène, la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes les met en garde en publiant un dossier détaillant les ficelles des professionnels malhonnêtes.
Barbara Kiraly
Tic tac. Tic tac. L’heure tourne, et l’obligation d’installer un détecteur autonome avertisseur de fumée (DAAF) dans tous les lieux d’habitation approche. Cette mesure, rendue obligatoire par la publication de la loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (Alur) publiée le 26 mars 2014 au Journal Officiel (JO), prend effet le 8 mars 2015 (voir notre article). Pour informer les consommateurs et éviter qu’ils ne se fassent arnaquer par des « professionnels peu scrupuleux », la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), publie un guide dévoilabt les ficelles des artisans malhonnêtes (à télécharger ici ). Quelque 1 469 plaintes ont été enregistrées sur le sujet en 2014.
Rappel : pas de professionnels mandatés par l’Etat
Les acteurs du bâtiment ont senti le marché émerger et sont formés pour exploiter le filon du détecteur de fumée. « Les enquêtes de la DGCCRF permettent de mettre en évidence l’apparition de nouveaux métiers liés aux DAAF ou à leur installation », indique l’entité. Pour autant, même formés, les professionnels ne sont pas agréés par l'Etat. « Il n’existe ni installateur mandaté ou agréé par l’État ni de diplôme d’installateur reconnu par l’État », prévient la DGCCRF qui a relevé plusieurs pratiques abusives.
Selon le document, certains artisans incitent les particuliers à faire appel à leurs services en leur promettant d'éditer un document prouvant l’installation du détecteur à la suite de leur intervention. Or, « cette notification de l’installation du détecteur de fumée, qui doit être réalisée entre occupant et assureur, peut être effectuée directement par le consommateur (arrêté du 5 février 2013). La règlementation n’impose pas de cachet d’un professionnel sur celle-ci. » Par ailleurs, des professionnels « font craindre une pénalité aux consommateurs qui refuseraient leurs prestations de service », indique la DGCCRF. Cette fois encore, « aucune règlementation ne prévoit des mesures de cet ordre ». Une bonne nouvelle pour les consommateurs, puisque selon un sondage réalisé par la Fédération française des métiers de l’incendie (FFMI) et publié le 15 décembre 2014, 60 à 65% des habitations ne seront pas équipées en mars 2015.
La DGCCRF rappelle également aux Français d'acheter des appareils « normalisés », dont le prix oscille autour de 20 euros en moyenne. Ces produits sont facilement reconnaissables grâce « au marquage CE qui doit apparaître sur le produit suivi du numéro de la norme NF EN 14604 ».
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