Des idées ambitieuses pour habiter mieux
Durant le confinement, les citadins ont étouffé dans des appartements parfois étriqués. Promoteurs, bailleurs sociaux et architectes réfléchissent à des solutions afin de redonner espace, lumière et verdure aux programmes.
Marie-Douce Albert, Milena Chessa et Marie-Noëlle Frison
\ 12h00
Marie-Douce Albert, Milena Chessa et Marie-Noëlle Frison
Alors que les Français reprennent contact avec le monde extérieur, ils restent profondément marqués par l'expérience du confinement du printemps dernier. Difficile d'oublier ces 55 jours inédits d'assignement à résidence durant lesquels, comme le dit l'architecte Sophie Delhay, « tout a basculé dans le camp de l'intérieur. Notre habitat était devenu le lieu de tout, de l'école, du travail, des séances de sport… Nous devions y faire alterner le temps collectif de la vie du foyer et les moments plus solitaires, répondant à notre besoin de nous isoler ».
Concilier ces usages multiples dans un espace contraint a été une épreuve, notamment en zone urbaine dense. Selon une étude menée par l'Institut des hautes études pour l'action dans le logement (Idheal), 86 % des personnes qui ont mal vécu le confinement dans leur logement habitent en appartements, dont 66 % sans espaces extérieurs. Ce constat appelle les professionnels à imaginer des logements compatibles avec un nouveau confinement mais surtout en phase avec les modes de vie actuels.
Se montrer plus généreux
« Nous construisons des logements plus petits qu'il y a quinze ans, admet Elizabeth Devalmont, directrice de la prospective patrimoniale et du développement chez Alliade Habitat (groupe Action Logement). Avec l'augmentation des prix de l'immobilier, les promoteurs ont rogné sur les surfaces afin de rendre les logements abordables. ». Selon la dernière étude Logement de l'Insee, la taille moyenne d'un appartement était de 63 m² en 2013, en recul de 4 % par rapport à 2006.
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