Delphine Batho : « Le débat n’exclura aucune énergie, aucun acteur »
Jeudi 15 novembre, devant le Sénat, la ministre de l’Écologie, de l’Énergie et du Développement durable devait annoncer la date de la première réunion du « parlement du débat »: le 22 ou le 26 novembre. « L’énergie dans son ensemble et dans toutes ses dimensions et toutes les énergies seront dans la réflexion », promet Delphine Batho devant quelques journalistes, en marge d’un déplacement dans l’usine de Landis & Gyr.
Au-delà du comité de pilotage des groupes de travail seront créés qui pourront associer des organisations de « qualification particulière », dit-elle évoquant par exemple le cas des électro-intensifs : « la réflexion sur la compétitivité économique inclura bien évidemment l’Uniden », explique la ministre chargée de l’Énergie.
Le Comité de pilotage va-t-il être élargi, comme l’indique Le Monde dans son édition datée du 15 novembre ? Des discussions se poursuivent sur le rôle des différentes instances, la gouvernance générale du débat « de façon à rassurer l’ensemble des acteurs ». Le 15 et le 16 novembre des ONG sont reçues au ministère. Il faut, insiste Delphine Batho que ce débat soit « pluraliste et que chacun s’y engage avec la condition qu’il va pouvoir défendre ses idées. Cela suppose de respecter le fait que tout le monde n’a pas les mêmes avis. »
Deux nucléocrates dans ce comité ? 75 % de l’électricité française est d’origine nucléaire. « Nous devons déterminer comment nous allons pouvoir réduire cette part à l’horizon 2025. Nous avons besoin de personnes compétentes sur cette question. Pour nous aider à y répondre. » Lors des concertations précédentes, observe la ministre, « il était interdit de parler du nucléaire. Là aucun sujet ne sera interdit. » Et les gaz de schistes ? « Pas plus. La position du gouvernement est connue. Nous nous engageons sur la durée du quinquennat, ceux qui veulent dire autre chose pourront le dire. » Un comité d’experts est en train d’être mis en place dont la ministre ne révèle ni le nombre ni l’identité, soulignant qu’il jouera « un rôle très important dans le débat. »
En janvier seront lancées des conférences régionales de l’énergie, qui se pencheront à la fois sur les questions du débat national mais aussi sur les aspects plus régionaux. Au-delà, c’est « un débat citoyen, populaire, avec accès au plus grands nombre » qu’espère la ministre. Une communication sera lancée en ce sens. Car il s’agit, rappelle-telle de permettre à la Nation de faire des grands choix « décisifs pour son avenir. » En toile de fond, la question du « pic d’investissements » qui, quel que soient les choix retenus, devra trouver un financement.
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