
Création d’entreprise : « J'avais des commandes avant même la création »
Laurent Duguet | le 04/12/2019 | 100 % second œuvre, Moi, artisan , Artisan peintre, Peinture, Hérault
Créer son entreprise, grand projet d'une vie, aventure souvent semée d'embûches, est une expérience forte pour toutes celles et tous ceux qui se lancent. Le Moniteur des Artisans donne la parole à Lise Milhamont, peintre en bâtiment à Clermont-l'Hérault, qui nous raconte son chemin et sa réussite.
« Pendant dix ans, jusqu'à l'âge de 32 ans, j'étais salariée chez un fleuriste dans le Nord. Après un bilan de compétences, je suis devenue déléguée pharmaceutique dans le secteur de Clermont-l'Hérault avant de monter une structure d'accompagnement des chefs d'entreprise. Suite à une période familiale complexe, j'ai réduit mes déplacements et j'ai rencontré un artisan peintre qui cherchait quelqu'un pour préparer, protéger et nettoyer ses chantiers. Après cette expérience sans qualification, je lui ai proposé de me qualifier contre une embauche en contrat de professionnalisation en 2014.
Grâce à Constructys, qui a financé mes études, j'ai obtenu un CAP peinture en bâtiment et revêtement, puis un BP. Devant l'inquiétude de mon employeur d'avoir à me salarier totalement, je lui ai proposé de m'immatriculer et d'intervenir sur certains de ses chantiers. J'avais anticipé la situation en suivant, dès 2017, le protocole du créateur par la chambre des métiers et de l'artisanat. J'ai été aidée par la CMA, soutenue par mon banquier et par le Centre Initiative Cœur d'Hérault, structure qui a affiné mon prévisionnel.
Avant même la création de mon entreprise en mai 2019, j'avais des commandes de chantiers de remise en peinture d'habitation et de rénovation, à tel point que je n'arrive plus à travailler pour mon ancien employeur. Après avoir investi dans un aspirateur, une girafe, un escabeau, du consommable, des cartes de visite et le marquage de mon véhicule, je vais bientôt recevoir le montant de mes prêts d'honneur. Pour l'instant, mon activité est conforme à ce que j'avais prévu. Je travaille tout le temps, j'accepte tous les chantiers et j'aimerais former un apprenti pour ne pas être seule et transmettre le métier. »