
Couverture et innovation : les coups de cœur d’Alexandre Pichon
Stéphanie Lacaze-Haertelmeyer | le 07/12/2018 | Artisan couvreur, Couverture, Moi, artisan , 100 % gros œuvre
Alexandre Pichon est gérant de l’entreprise Couvreurs de l’Atlantique à Le Bignon, en Loire-Atlantique. Avec sept salariés, il réalise une large gamme de travaux : couverture et zinguerie, isolation de toiture et de façade, pose de fenêtres de toit, réparation et entretien de toiture. Il livre au Moniteur des Artisans ses impressions sur les innovations qui ont changé son métier ses dernières années.
« En dehors de l’informatisation, je préfère parler de plusieurs évolutions, plutôt que d’une innovation majeure. Dans la couverture, nous restons sur des produits traditionnels – ardoise, zinc, tuile. C’est d’ailleurs pour cette dernière que les évolutions sont les plus notables. Si le zinc s’est démocratisé durant les dix dernières années, notamment avec l’arrivée de la couleur, la tuile reste le matériau qui affiche le plus d’innovations. Par exemple, lorsque les pureaux et les ournes sont devenus variables, la pose a été grandement simplifiée en évitant les découpes.
Les tuiles ont aussi été déclinées en style ardoise pour remplacer ce matériau en couverture. Surtout, aujourd’hui, elles sont proposées en version photovoltaïque. C’est une vraie évolution compte tenu du contexte de l’énergie et sachant qu’il s’agit là d’un véritable produit de couverture, avec une étanchéité optimale. Ainsi, les couvreurs peuvent les poser et les connecter entre elles avant le raccordement sur un onduleur par un électricien.
Les fenêtres de toit ont aussi fait l’objet de nombreuses innovations. Il en va ainsi en matière de système d’ouverture, en version adaptée pour les toits plats, ou encore parce qu’elles s’équipent désormais de solutions photovoltaïques qui les rendent autonomes en énergie tout en évitant les raccordements électriques.
Enfin, je pense à l’apport des drones pour réaliser des relevés de métré ou observer l’entretien des toits difficilement accessibles. Mais pour le moment, cette technologie ne vérifie pas encore un toit comme un professionnel est capable de le faire. »