Coronavirus : 300 Mds € de l'Etat pour garantir la santé des entreprises
Le président Emmanuel Macron a promis lundi un soutien massif de l'Etat pour éviter des faillites d'entreprises et des licenciements massifs dus au marasme engendré par l'épidémie de coronavirus qui met une grande partie de l'économie à l'arrêt.
Lemoniteur.fr avec A.F.P.
Mis à jour
17 mars 2020
Le président de la FFB, Jacques Chanut réclamait lundi 16 mars "des mesures inédites qui seront affreusement coûteuses mais qui sont nécessaires pour la relance du secteur à l’issue de la crise".
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Il semble que le président de la République ait entendu les craintes des entreprises puisqu'il a, dans son intervention, promis des "garanties de l'Etat à hauteur de 300 milliards d'euros pour tous les prêts bancaires contractés auprès des banques".
Nombre de sociétés risquent en effet d'avoir du mal à faire face à leurs échéances avec une activité en berne et des commandes en chute libre.
Les grandes entreprises risquent d'autre part de se tourner vers les banques pour se financer, alors que le marché obligataire s'est largement tari, d'où l'importance d'assurer la solidité d'un système bancaire qui pourrait rapidement être confronté à une explosion des mauvaises créances.
"Aucune entreprise ne sera livrée au risque de faillite", a également promis Emmanuel Macron.
45 Mds € tout de suite
Le gouvernement va donc dégainer un arsenal immédiat de 45 milliards d'euros pour les entreprises et les salariés. L'essentiel - 32 milliards d'euros - passera en report ou annulation de charges sociales et fiscales, déjà en place depuis plusieurs jours.
Les dispositions de chômage partiel pour les salariés contraints de cesser de travailler coûteront 8,5 milliards d'euros sur 2 mois, a précisé Bruno Le Maire lors d'une conférence téléphonique avec la presse.
"Si nous mettons autant d'argent maintenant sur la table, c'est pour aider (l'économie) à redémarrer rapidement", une fois que l'épidémie sera vaincue, a justifié M. Le Maire
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Sauvegarder le tissu économique
La survie du tissu des PME s'avérera en effet décisive pour ce redémarrage après la crise et permettra de limiter la casse sociale.
Jacques Chanut résumait ainsi la situation au Moniteur.fr : "Il faudra gérer la crise économique qui va suivre et qui sera un tsunami pour notre secteur. Il va falloir préserver au maximum le tissu pour espérer redémarrer l’activité une fois passée l’épidémie."
Pour les plus petites entreprises, "tant que la situation durera, celles qui font face à des difficultés n'auront rien à débourser, ni pour les impôts, ni pour les cotisations sociales", a indiqué Emmanuel Macron qui n'a cependant pas précisé quelle serait la taille des entreprises concernées. "Les factures d'eau, de gaz, d'électricité ainsi que les loyers devront être suspendus" pour ces entreprises, a-t-il précisé.
Bruno Le Maire a détaillé le 17 mars l'action du "fonds de solidarité", annoncé la semaine dernière et censé leur apporter "un filet de sécurité".
Doté de 2 milliards d'euros par mois, a précisé Bruno Le Maire lors d'une conférence téléphonique, il soutiendra ceux "qui ont moins d'un million de chiffre d'affaires" et qui "ont perdu, entre mars 2019 et mars 2020, 70% de leur chiffre d'affaires".
"On va faire simple. On va faire massif et on va faire solidaire: 1500 euros, c'est le tarif de base qui sera garanti sous forme forfaitaire à toute entreprise qui rentrerait dans ce champ", a détaillé le ministre de l'Economie.
L'Union des entreprises de proximité (U2P) a exprimé sa satisfaction dans un communiqué, soulignant qu'elle mesurait "à leur juste valeur les décisions prises pour empêcher la faillite des entreprises".
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