Chauffage bois : les appareils récents jusqu’à 400 fois plus propres
Le SFCB rappelle en ce début d’hiver que les appareils de chauffage au bois de dernière génération limitent fortement les émissions de particules fines et préservent la qualité de l’air. Avec un facteur d’émission jusqu’à 400 fois moindre qu’un chauffage bois ancien.
Maya Pic
Les récents progrès technologiques, couplés à l’interdiction en 2020 de la vente de chaudières bois peu performantes, placent la chaudière à bois moderne (bûches, granulés ou bois déchiqueté) comme une des principales alternatives au chauffage au fioul et au gaz.
Selon un rapport du Syndicat français des chaudiéristes biomasse (SFCB), si le chauffage bois peut être responsable d’émissions de particules fines et d'une dégradation de la qualité de l’air, tous les équipements ne sont pas égaux. Il faut distinguer les appareils non performants (cheminées ouvertes et équipements datant d’avant 2000) des appareils de nouvelle génération, performants et préservant la qualité de l’air.
Émissions de particules fines en chute
Le facteur d’émissions de particules PM10 (diamètre inférieur à 10 micromètres), évalué de 1 à 4 pour une chaudière ou poêle à granulé récent, atteint 7 pour un poêle à bûches Flamme Verte 7*, 100 pour un appareil à bûches d’avant 1996, et s’élève à 400 pour une cheminée à foyer ouvert (source Ageden/ Air Rhône-Alpes/ Flamme Verte).
Alors que les chaudières 4* sont déjà interdites à la vente, le label Flamme verte n’est lui plus délivré depuis le 1er janvier 2020 qu'aux appareils Flamme verte 7*. Un niveau de performance qui est désormais nécessaire pour bénéficier des aides gouvernementales.
La modernisation du parc d’appareils a ainsi permis en 8 ans de diviser par deux les émissions de particules fines dues au chauffage au bois en France (source Citepa 2017).
De l'importance du combustible
Au-delà de l’appareil de chauffage, l’impact environnemental dépend aussi du combustible utilisé. Une bûche de qualité doit provenir de feuillu dur (chêne, hêtre ou charme), être sèche (taux d’humidité de 23% maximum), fendue et sans écorce.
Un granulé de qualité doit lui être certifié (ENplus, DINplus ou NF Biocombustibles solides) pour garantir un taux d’humidité inférieur à 10%, un pouvoir calorifique, une composition chimique, un diamètre et une longueur.
Enfin, concernant les émissions de CO2, le SFCB rappelle que le bois énergie n’en émet que 26 g/kWh, contre 210 à 600 pour l’électricité, 234/274 pour le gaz et 300 pour le fioul (source Ademe 2014/ SNPGB).
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Tous les champs sont obligatoires
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