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Chantiers d'hiver : les remblais allégés
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Remblais : la maîtrise du polystyrène
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Une place en billes d'argile
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AVIS TECHNIQUES PUBLIES
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1 mm de tolérance sur le parvis du Stade de France !
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Les laitiers d'aciérie ont trouvé leur stabilité
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140 000 m2 de revêtement aéronautique
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Quand les routiers font de l'assainissement
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NOTES D'INFORMATION PUBLIEES
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L'A20 en noir et blanc
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Des techniques éprouvées, pour le revêtement des chaussées
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Béton armé continu sur un enrobé
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Adapter l'étanchéité à l'ouvrage
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Granulats : responsabilité du producteur
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Où en est la recherche ?
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La chasse au bruit devient une des priorités
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Des matériaux recyclés performants
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L'enrobage reste une question fondamentale
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Matériels de chantier Contrôle des enrobés
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MATERIEL DE CHANTIER Colmatage des fissures
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Matériels de chantier Marqueuse pour dosage inversé
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Matériels de chantier Fraiseuse à chenille escamotable
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Matériels de chantier Largeur de fraisage de 0,5 à 2 m
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Matériels de chantier Un tandem de 7 t
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MATERIAUX Isolation-étanchéité circulable
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MATERIAUX Revêtement à structure métallique
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MATERIAUX Microbéton bitumineux pour couche de roulement
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MATERIAUX Enrobés silencieux
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MATERIAUX Enrobé coulé à froid
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MATERIAUX Bitumes pour voirie
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MATERIAUX Granulats froids mousse de bitume chaud
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Les routes du XXIe siecle
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La route communicante au service de la sécurité et du confort de l'usager
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Routes : le virage écologique
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«Prévoir le recyclage d'une chaussée dès sa conception»
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«Des projets d'implantation aux abords des grandes agglomérations»
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Régénérer la couche de roulement par retraitement
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«Maîtriser la rupture des émulsions de bitume»
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Les différentes couches constituant la route
Chantiers d'hiver : les remblais allégés
-Le froid et la morosité conjoncturelle portent les entreprises à s'intéresser à des travaux autres que le noir. -Les techniques de remblais sur terrain meuble se développent. Exemples sur de petits chantiers en cours. -Les axes de recherche actuels sur les chaussées.
GUILLAUME DELACROIX
Au creux de l'hiver, les chantiers « classiques » sont tous paralysés, d'autant que le froid est particulièrement intense cette année. Ajoutée à la mauvaise santé des carnets de commandes des entreprises routières, cette situation conduit ces dernières à diversifier leurs compétences.
Au chapitre des « tendances » de la saison 1996-1997, ce sont les remblais allégés qui arrivent en tête. Les travaux routiers sur des sols présentant des qualités de portance médiocres participent au développement de techniques qui emploient des matériaux variés. Chacun évolue dans sa catégorie : le polystyrène, avec des procédés d'assemblage par broches verticales traversantes ; les billes d'argile, mises en oeuvre sur des épaisseurs atteignant 60 cm et des surfaces de plus en plus importantes ; les laitiers d'aciérie, dont la dureté et la résistance à la fragmentation ont singulièrement augmenté ; mais aussi le béton recyclé, le schiste expansé ou le Nidaplast.
Deuxième tendance : la maîtrise des matériaux recyclés pour les couches de roulement, objectif du secteur recherche et développement de ces dernières années. « En effet, confirme Albert Marsot, directeur des techniques de Jean Lefebvre, les problèmes que nous rencontrons pour ouvrir des carrières et la prochaine fermeture des décharges nous obligent à placer l'environnement au coeur de nos préoccupations. Nous disposons aujourd'hui de liants performants pour utiliser des granulats hors spécification, comme les bétons de démolition et surtout les Miom (mâchefers d'incinération d'ordures ménagères) : ces derniers subissent désormais un traitement mécanique et un traitement chimique. »
Au coeur des préoccupations : l'environnement
A noter : le développement des mousses de bitume, comme liant de Miom ou de granulats classiques froids, notamment pour la partie centrale - la moins sollicitée - des chaussées tricouches, qui travaillent en flexion (voir encadré).
L'environnement n'est toutefois pas un problème simple. Comme l'explique Jean-Pierre Marchand, directeur recherche et développement de Cochery-Bourdin-Chaussé, « il s'agit de savoir s'il faut disperser ou concentrer les matériaux pollués. En tout état de cause, l'entreprise prend aujourd'hui en compte la durabilité des techniques mises en oeuvre ».
Troisième tendance, précisément : la mise en oeuvre. L'aide à la conduite devrait être améliorée par l'introduction d'un système GPS (1) de repérage des engins pour garantir le nombre de leurs passages prévu contractuellement (selon les caractéristiques d'épaisseur et de compactage). Enfin, les potences et les fils disparaissent des chantiers, au profit du laser, pour l'élaboration des plans en xy.
(1) GPS : global positioning system.
PHOTO : Les matériels attendent le redoux pour redémarrer les chantiers «classiques».
L'évolution des mousses de bitumeUtilisée pour l'enrobage des granulats classiques ou des mâchefers, la mousse de bitume pourrait à terme être employée en couche de fondation. Le principe consiste à bénéficier d'un défaut du bitume, à savoir sa propension à s'aérer en présence d'eau à haute température (environ 160 °C). En se vaporisant, l'eau fait mousser le liant, en multipliant son volume par dix. L'intérêt ? Un échange thermique d'enrobage plus facile, dans la mesure où la mousse se forme dans le malaxeur, en présence des « cailloux » froids, et ce sans recours aux émulsions, ainsi qu'une économie de matière évidente.
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