Carton plein pour les travaux publics en 2019

S’il avait des raisons d’être confiant, il s’était finalement montré extrêmement prudent puisqu’à l’heure du bilan, le secteur a enregistré une hausse à deux chiffres de son activité : +12,2% de travaux réalisés sur l’ensemble de l’année !

Les planètes étaient en effet plutôt bien alignées : entre la montée en puissance des investissements des grands opérateurs, comme le plan France très haut débit, le Grand Paris express, ou encore les plans autoroutiers, et le regain des commandes des collectivités locales dans une période pré-électorale, les travaux publics ont bénéficié d’une dynamique particulièrement soutenue.

Stabilisation en vue pour 2020

En revanche, le bulletin de conjoncture de la FNTP pour le mois de décembre montre également que l’embellie exceptionnelle ne devrait pas se poursuivre. Sur le dernier mois de l’année, « traditionnellement marqué par une faible l’activité », les facturations progressent toujours (+5,5% sur un an). Mais le contexte social a fragilisé la conjoncture, et il s’agit là de la plus faible croissance mensuelle enregistrée en 2019, note la fédération.

Par ailleurs, les prises de commandes continuent de ralentir, avec une diminution de 13% sur le 4e trimestre, de 8,4% sur l’année. « Ce déclin laisse donc entrevoir un atterrissage » pour 2020, et la FNTP table ainsi sur une stabilisation du volume d’activité pour l’exercice en cours.

Les effectifs se stabilisent

Du côté de l’emploi, le paysage semble également se stabiliser. Le volume total d’heures travaillées sur l’ensemble de l’année « reste à un niveau supérieur à celui de 2018 (+3,2%) et affiche une bonne dynamique ».

Mais, si le rythme est un peu plus soutenu, si on ne prend en compte que les ouvriers permanents (+4,9%), le volume d’heures travaillées par les intérimaires est, lui, en repli de 2,6% sur 2019, et même de 20,1% sur le seul mois de décembre.

Les effectifs ouvriers permanents restent eux aussi à un niveau supérieur à celui de 2018 (+2,3% sur l’année). Cependant, la FNTP souligne qu’ils semblent eux aussi « se stabiliser depuis novembre ». Autre signe d’un ralentissement probable de la croissance.