Bureaux : la demande placée en hausse dans les métropoles
Cyril Peter | le 21/07/2021 | Immobilier tertiaire, France , régions, Tertiaire, CBRE
Au premier semestre 2021, la demande placée de bureaux dans les sept principaux marchés régionaux a augmenté de 24 % par rapport au premier semestre 2020.
Les métropoles, gagnantes de la crise. Malgré les incertitudes sur les nouveaux modes de travail et la rationalisation des surfaces, les sept principaux marchés régionaux - Lille, Lyon, Aix-Marseille, Nice, Toulouse, Bordeaux et Nantes - font mieux que résister à la crise sanitaire qui s’éternise.
Selon les données récoltées au premier semestre 2021 par CBRE, la demande placée y est montée à 466 700 m², soit une hausse de 24 % par rapport au premier semestre 2020.
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Retour des grandes transactions
Si la localisation demeure le critère numéro un des preneurs, la reprise des grandes transactions au deuxième trimestre a permis de rattraper le retard du début d’année. « Les sept transactions supérieures à 5 000 m² ont totalisé 74 900 m² contre 65 100 m² à la même période l’année dernière, soit une augmentation de 15 % », commente la société de conseil.
Parmi les autres chiffres clés, le taux de vacance régional de 5,1 % (contre 6,8 % en Ile-de-France) « démontre le reflet des marchés immobiliers équilibrés en régions » et le stock immédiat, estimé à 1,4 million m², « devrait se maintenir au cours des prochains mois, sans risque de suroffre, comparé aux précédentes crises », prévoit CBRE.
« Alors que le marché aura encore été porté par les PME/PMI, la réflexion des grands utilisateurs commence à aboutir et de belles transactions sont à prévoir au second semestre. En fonction de l’évolution du contexte sanitaire, la demande placée pourrait atteindre un million de m² à la fin de l’année », explique Stanislas Leborgne. Le directeur exécutif régions de CBRE note par ailleurs « une baisse de l’empreinte immobilière de la part des grands utilisateurs », au profit du neuf notamment.
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« Marché locatif résilient »
Quant au marché de l’investissement, CBRE observe une « stabilité » avec un volume de 1,1 Md €.
« Si aucune opération supérieure à 100 M€ n'a été recensée, la tranche 50/100 M€ augmente, ce qui traduit le souhait des investisseurs de réduire l’exposition au risque en détenant des actifs sous gestion plus liquide, relève Yves Gourdin, directeur investissements régions. Compte tenu de la tension à l’offre sur certains marchés, les opérations en VEFA sont toujours aussi nombreuses. D’autant plus que la part du blanc représente près de la moitié des volumes, signe de marché locatif résilient. »
Et Yves Gourdin d’annoncer une année 2021 à « plus de 2 Mds € d’investissement en fonction d’importantes opérations à Lyon qui pourrait bousculer favorablement ce chiffre ».