
Bond des dépenses d’énergie dans les logements en 2012
Elisabeth Salles | le 30/07/2013 | Bâtiment, France , Technique
En 2012, les dépenses courantes d’énergie des ménages ont augmenté de 6 % par rapport à 2011, soit deux fois plus que l’année précédente. La faute, pour l’essentiel, à la facture énergie dans les logements.
Chauffage, eau chaude sanitaire, cuisson, usages électriques, etc. : il en a coûté 1 702 euros par ménage l’an dernier, soit 11 % de plus qu’en 2011, selon le bilan publié le 30 juillet par le Service de l’observation et des statistiques du Commissariat général au développement durable (voir notre article).
Deux facteurs en sont responsables : la poursuite de la hausse des prix de l’énergie, d’une part, même si elle a été globalement ralentie par rapport à 2011 (fortement pour le fioul domestique, le butane, le propane, l’électricité, nettement moins pour le gaz de ville, énergie prépondérante pour le chauffage des logements) et, d’autre part, les températures légèrement moins clémentes qu’en 2011.
En effet, même si l’année 2012 a été plus chaude que la moyenne 1981-2010 en France, et la neuvième plus chaude jamais observée au niveau mondial, elle a été plus fraîche d’environ 1° C que l’année 2011, ce qui explique un recours plus important au chauffage.
Si l’on ajoute à cette facture celle consacrée aux carburants, les ménages français ont consacré au total 91 milliards d’euros courants à leurs achats d’énergie l’an dernier, soit plus de 8 % de leurs dépenses totales. Par ménage, la facture annuelle est de 3 200 euros, soit 200 euros de plus qu’en 2011…
Consommation en légère hausse dans le résidentiel, en baisse dans le tertiaire
La consommation énergétique corrigée des variations climatiques du secteur résidentiel a légèrement augmenté l’an dernier (+ 0,3 %), après + 1,2 % en 2011. En revanche, celle du secteur tertiaire est en baisse de 1 %, après + 1,9 % en 2011.
Les mix énergétiques des deux secteurs sont assez différents. Les énergies renouvelables représentent 20 % de la consommation finale énergétique du résidentiel, essentiellement du bois, mais seulement 4 % dans le tertiaire. La part de l’électricité est beaucoup plus importante dans le tertiaire (53 %) que dans le résidentiel (30 %), en raison de son utilisation intensive pour la bureautique et pour la climatisation.
A noter que les énergies renouvelables ont continué de progresser en 2012 : + 4,6 % dans le résidentiel et + 9,3 % dans le tertiaire. Malgré un léger ralentissement des ventes, le développement des pompes à chaleur s’est poursuivi : celles-ci ont atteint 12 % de la consommation d’énergies renouvelables des ménages.