Bétons Un chantier très diffus
bernard aldebert | le 07/03/1997 | Béton, Produits et matériels, Acier, Rénovation, Second œuvre
Sommaire du dossier
-Après la dépose des bétons non adhérents et le traitement de l'acier, mise en oeuvre d'une protection acrylique.
Le stade Jean-Boin, dans le XVIe arrondissement de Paris, a été construit en trois étapes entre 1930 et 1975. Une mise en oeuvre négligée des bétons à trop forte porosité et les attaques de la pollution ont conduit aux classiques phénomènes de détérioration se traduisant par une pathologie très disséminée. Carbonatation et éclatements d'un enrobage insuffisant étaient d'autant plus importants qu'aucune protection n'avait été appliquée.
Repérer les zones à traiter
L'entreprise Cogeb a dû, dans un premier temps, effectuer un repérage et un relevé complet de toutes les zones concernées, parmi lesquelles les corniches arrière de la tribune présidentielle et la sous-face de la tribune courbe présentaient les attaques les plus importantes.
La réparation a exigé un bouchardage manuel, suivi de la dépose de tous les bétons non adhérents et d'un brossage. Une fois les aciers passivés à l'aide de Masterseal 300 (enduit à deux composants à base de ciment et enrichi de matières synthétiques), les surfaces étaient traitées à l'aide de mortiers spécialisés mis au point avec la société MBT. Enfin, une protection acrylique qui pourrait être généralisée sert de couche de finition et met l'ouvrage à l'abri des intempéries. « Les réparations ont été effectuées à l'aide d'Emaco R 317 », explique Dominique Cantot, de Cogeb. Ce mortier spécial est monocomposant, thixotrope et composé de liants hydrauliques, de résines de synthèse thixotropes, de charges de quartz et de fibres synthétiques. La cure a été assurée à l'aide du Masterkure 111 CF, un anti-évaporant. « Enfin, du Masterseal 322 F assurait la protection finale, précise Eric Chéné, de MBT. Ce revêtement de protection en phase aqueuse est réalisé à partir de résines acryliques. »
Il n'a pas fallu moins de quinze mois pour achever ce chantier particulièrement diffus. Parmi les exemples d'interventions ponctuelles, on citera l'ensemble des sous-face des gradins de la tribune présidentielle, percés de part en part, sans précaution, pour la fixation de sièges individuels, avec, pour conséquence, des fissurations pouvant atteindre 5 à 6 cm.
FICHE TECHNIQUE
Maître d'ouvrage : ville de Paris, direction du patrimoine et de l'architecture, section locale d'architecture du XVIe arrondissement.
Entreprise : Cogeb.
Essais et PAQ : Abrotec.
La réparation a exigé un bouchardage manuel avant l'application des produits de cure et de protection.