Bâtiment connecté : en attendant le label, la Smart Building Alliance publie son manifeste
La Smart Building Alliance a révélé le 23 mars son second manifeste pour l'intégration du numérique dans le secteur du bâtiment. Elément central de ce texte, le référentiel « Ready2Service » devrait être adapté en label à l'automne prochain.
Mathieu Dejeu
Après une première mouture publiée en 2014, la Smart Building Alliance (SBA) a présenté le 23 mars son second manifeste. Cet organisme dédié à la promotion du bâtiment connecté y distille ses conseils afin que le secteur de la construction tire parti des technologies de l’information et de la communication (TIC).
Pour les familiers de l’association, le document contient peu de réflexions inédites. Les premiers chapitres rappellent le retard de la filière et les avantages économiques d’un meilleur emploi de l’informatique. « Les investissements du secteur dans l’internet des objets représentent environ 1 % de ses revenus, souligne Emmanuel François, président de la SBA. Pourtant, la transition numérique diminue les consommations, optimise les usages de l’espace, réduit l’absentéisme et augmente la productivité. Nous estimons à 30 milliards d’euros l’ensemble des gains possibles pour l’économie du bâtiment. »
Le référentiel bientôt label
Le texte met toutefois en garde ceux qui voudraient se ruer sur la dernière nouveauté connectée : l’intégration des TIC requiert quelques précautions. « Les cycles de vie de ces procédés et d’un bâtiment sont complètement différents. Il faut penser à une installation pérenne qui peut s’adapter sans nécessiter un renouvellement complet », observe le président.
L’association a donc imaginé en 2015 le référentiel « Ready2Services » auquel le manifeste consacre plusieurs de ses pages. Les maitres d’ouvrage peuvent s’appuyer sur cette grille d’analyse pour concevoir un édifice connecté de bonne qualité. « Nous fournissons les éléments nécessaires à l’évolution des cahiers des charges, précise-t-il. Ces changements appellent aussi la création d’un lot “smart” isolé. »
Par ailleurs, la SBA se prépare à décliner ce référentiel sous forme d’un label. A la fin du mois, elle conclura un contrat de coopération avec Certivéa. La nouvelle marque verra le jour à l’automne prochain. Pour Alain Kergoat, directeur de la commission marketing de l’organisme, la comparaison avec la démarche de Wiredscore n’a pas lieu d’être : « Certes, nous contrôlerons la connectique du site. Mais au-delà de ce prérequis, nous ajoutons une réflexion autour de la sécurité, des données, et des services numériques. » Dans un premier temps, cet outil devrait rester simple d’accès afin de ne pas décourager les initiatives.
En parallèle de ces démarches, l’association poursuit ses travaux sur un autre référentiel baptisé « Ready2Grids ». Celui-ci détaillera les prérequis pour qu’un bâtiment puisse dialoguer avec les réseaux électriques avoisinants.
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