Avoriaz : près de 500 millions de francs de travaux sur dix ans
romain hugon, remi cambau, patrice drouin
Avoriaz, la station qui a fait naître Pierre et Vacances, numéro un européen de l'immobilier de loisirs, continue de pousser. « La demande s'oriente autant vers les deux-trois pièces que vers les deux pièces et nous avons augmenté nos surfaces moyennes de 10 à 15 % », analyse Gérard Brémont, P-DG du groupe et père fondateur de la station avec Jean Vuarnet en 1966, qui prévoit d'investir 180 millions de francs en trois ans dans un hôtel, trois immeubles d'appartements et quatre chalets. « Après ce sera terminé. »
L'objectif ne semble pas irréaliste, à voir la rapidité avec laquelle les appartements se commercialisent. « Nous avons vendu 10 appartements sur 37 du futur petit immeuble Epicéa quasiment le jour de Noël », témoigne Valérie Cochet, chef du bureau des ventes d'Avoriaz.
Outre l'attrait d'une station sans voitures - on y circule en traîneau ou à ski -, avec son Village des enfants inventé par la championne Annie Famose - elle possède aussi plusieurs magasins de sport et des restaurants -, ce succès tient en bonne partie à la possibilité de faire jouer l'amortissement Périssol. Associé à la récupération de la TVA, et à la rentabilité garantie par Pierre et Vacances (4,5 % sur 9 ans), le mécanisme permet de proposer un pur produit de placement au moment où les fonds mobiliers présentent moins d'intérêt. S'y ajoutent des prix plutôt compétitifs en montagne : 890 000 francs TTC pour un 2-3 pièces de 47 m2 en pleine propriété. Des prix qu'autorise la maîtrise du foncier. En effet, la Société de développement, contrôlée à 100 % par Pierre et Vacances, détient, depuis la fondation de la station, les 60 ha du plateau d'Avoriaz.
Sur le domaine skiable, concédé jusqu'en 2022 par les communes, la Société d'exploitation des remontées mécaniques (la Serma), avec CNA, maître d'oeuvre à Grenoble, poursuit un programme de réaménagement de 230 millions de francs entre 1996 et 2004. Au programme, remplacement des appareils les plus anciens, suppression de liaisons et ouverture de nouvelles pistes. Ainsi, en 1999, une piste sera créée à travers une barre rocheuse pour 4 millions. « Il faut pouvoir passer d'un secteur à l'autre skis aux pieds. Nous devrions lancer les terrassements en juillet 1999 », prévoit Jean-Pierre Calvet, directeur de la station.
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