Au Simi, Certivea lance trois nouvelles offres « durables »

C’est pour s’inscrire véritablement comme acteur de la qualité de vie dans la ville durable et accompagner les acteurs dans les transitions que connait aujourd’hui le bâtiment que Certivéa lance trois nouvelles offres : la démarche OsmoZ ; la certification HQE Infrastructures et le label Ready2Services. Nul doute, pour Patrick Nossent, président de Certivéa, « la ville durable doit offrir une qualité de vie meilleure, être respectueuse de l’environnement et économiquement performante. Elle apporte un plus à l’ensemble du territoire. C’est cette vision que nous déclinons à travers ces nouvelles offres à l’échelle des bâtiments, des quartiers et des infrastructures ».

Ready 2 Services

Le label R2S, pour Ready2Services, s’adresse aux bâtiments connectés et communicants. Premier label de ce type, il concerne tous les bâtiments non résidentiels neufs, en exploitation ou en rénovation. Fruit de trois ans de travail entre la Smart Buildings Alliance, HQE, Cerqual et Certivéa, il permet de répondre aux enjeux de la Smart City. L’objectif étant de « rendre le bâtiment connecté et communicant, pour devenir une plateforme de services pour les occupants », poursuit Patrick Nossent. Sont pris en compte dans ce label la connectivité performante du bâtiment, l’architecture du réseau, la mise en relation des équipements et des interfaces afin d’assurer la circulation des données à l’intérieur et à l’extérieur du bâtiment ; la sécurité numérique et la protection des données ; les services apportés aux utilisateurs et le management du réseau. Une quinzaine de bâtiments sont aujourd’hui en test à l’instar des opérations d’Orléans Métropole, BNP Paribas, Bouygues Construction, Altarea Cogedim, Eiffage Immobilier Méditerranée, La Poste Immo, Icade, Ivanhoé Cambridge, Allianz Real Estate, Vinci Immobilier, Foncière Des Régions ou TDF.

Etre en OsmoZ

Comment l’immobilier peut contribuer à améliorer le bien-être au travail des collaborateurs ? C’est ce à quoi tente de répondre la démarche OsmoZ. Profil, évaluation, label… un ensemble de solutions permettent d’améliorer le bien-être des collaborateurs et la performance RSE des organisations via la conception du bâti, l’aménagement intérieur mais aussi les services et politiques RH. « Nous avons un instant mis de côté l’immeuble en soi pour nous interroger sur l’expérience utilisateur afin d’améliorer le confort des occupants et l’efficacité des organisations, précise Patrick Nossent. Le bâtiment y participe certes, en apportant du confort et des services mais nous sommes allés au-delà en prenant en compte l’hygiène de vie, l’équilibre vie privée-vie professionnelle, la communication et le lien social ou en encore les démarches collaboratives … ». Une dizaine d’opérations pilotes sont aujourd’hui en cours avec Maif, Carrefour, Bouygues Batiment, Icade, ARP Astrance, Colliers International ou GA. Si la démarche Osmoz comprenant l’évaluation et le label sera effective à la rentrée 2018, un outil en ligne de sensibilisation et d’autodiagnostic est d’ores et déjà disponible (OsmoZ Mon Profil). Il permet d’obtenir en quelques dizaines de minutes les premières pistes d’amélioration sur la qualité des lieux de travail.

HQE infrastructures

Après HQE bâtiment durable, HQE aménagement durable urbain, voici la dernière-née : la certification HQE Infrastructures. Réalisée en partenariat avec l’Alliance HQE GBC, elle porte comme son nom l’indique sur les infrastructures en premier lieu les transports (routiers, maritimes, ferroviaires…), mais également l’énergie, les télécommunications, etc. Il est question de « mobilité durable ». « Cette dernière participe à la ville durable où il est question de qualité de vie, de services, d’impact sur la santé, de biodiversité, d’efficacité énergétique, de gestion des déchets… », indique le président de Certivéa. Elle permet aux maîtres d’ouvrage, aux collectivités et aux aménageurs d’assurer une meilleure prise en compte dans leur projet de la vie sociale et économique, de l’aménagement du territoire et du respect de l’environnement. « L’infrastructure a un impact sur l’économie : elle favorise la mobilité, désenclave et rend attractifs des territoires qui ne l’étaient pas forcément ». Cette certification s’adresse notamment aux collectivités locales, aux aménageurs et aux opérateurs d’infrastructures. Comptez entre « 10 à 40 000 euros le coût de la certification selon les infrastructures, sans prendre en compte la compétence et l’intelligence à mettre en œuvre dans le projet ». Trois opérations pilotes sont aujourd’hui en test : la troisième ligne du métro de Toulouse, un dépôt de bus à Rivery près d’Amiens et l’extension du domaine skiable de Grand Tourmalet. Les premières certifications HQE Infrastructures verront donc le jour au premier semestre 2018.

Certivéa

Filiale du CSTB, Certivéa est un opérateur de services sur la performance durable des bâtiments non résidentiels, des infrastructures et des territoires. Partenaire de l’Alliance HQE GBC France, il développe et commercialise l’offre HQE™ en France et propose également des évaluations, certifications, labellisations, benchmarks pour accompagner les acteurs du bâtiment et de l’immobilier dans la progression de leurs performances durables en construction, rénovation et exploitation ainsi que dans leurs projets d’aménagement et d’infrastructures. Certivéa poursuit son développement national par des implantations en régions et est également active à l’international via sa filiale Cerway, qui porte aujourd’hui le savoir-faire français et l’offre HQETM dans plus de 2O pays, sur 5 continents.

« Un bâtiment non connecté sera bientôt obsolète », Patrick Nossent

© © Certivéa

Vous mettez sur le marché trois nouvelles offres, pourquoi ?

Depuis deux ans, nous diversifions notre champ d’action. Nous avons commencé par intégrer les transitions énergétiques et environnementales. Aujourd’hui, nous intégrons dans notre offre le numérique et le confort de l’occupant. Un grand bouleversement pour l’ensemble de la filière. Petite touche par petite touche, nous offrons une palette de services, d’évaluations, de benchmark, de certifications pour que les acteurs prennent en compte ses nouveaux enjeux et valorisent les résultats.

Trop de labels tuent les labels ?

Les labels, démarches thématiques sont nécessaires. Elles répondent d’ailleurs bien souvent à des demandes pour accélérer la prise en compte et la valorisation de nouveaux thèmes. Notre objectif au sein de Certivea est d’articuler ces démarches thématiques avec la démarche HQE qui est la démarche globale et durable. L’efficacité énergétique, la révolution numérique, la transition environnementale et le bien-être des occupants sont aujourd’hui au cœur des préoccupations. HQE englobe à elle seule toutes les thématiques propres au bâtiment. Les labels serviront alors à mettre en lumière un point en particulier comme l’accessibilité, la qualité de vie au travail ou le bâtiment connecté et communicant. Notre rôle consiste à bien articuler tout ça. Ainsi, progressivement, toutes les exigences du label R2S par exemple seront intégrées dans la démarche HQE. Car demain, un bâtiment non connecté sera obsolète. Cela devrait être effectif d’ici cinq ans.

Après R2S pour les bâtiments, un label pour les Smart cities ?

Nous travaillons déjà à identifier la capacité du bâtiment à communiquer avec un réseau d’intelligence local. Nous en reparlerons en 2O18.

Propos recueillis par Stéphanie Obadia

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