
Artisans au bord de la crise de nerfs
Pierre Pichère | le 16/05/2018 | Santé, Artisans, Moi, artisan
Le 4e baromètre de la Capeb et d'Iris-ST sur la santé des artisans laisse apparaître un recul, avec montée du stress et baisse du sentiment d'être en bonne santé.
Ils travaillent beaucoup : plus de 50 heures par semaine pour 63 % d'entre eux, et même plus de 60 heures pour 24 % d'entre eux ; 6 jours sur 7 pour plus de la moitié des artisans ayant répondu au baromètre Arti Santé BTP 2017. Un tiers d'entre eux ne prend pas plus de deux semaines de congés par an, et seuls 61 % d'entre eux se déclarent en bonne santé, contre 80 % en 2014, lors du premier baromètre. Dans le détail et sans surprise, ce sont les troubles musculo-squelettiques, fléau dans le BTP, qui arrivent largement en premier. Ils concernent 68 % des artisans du panel. Plus d'un artisan sur deux déclare souffrir de troubles du sommeil et de fatigue importante.
Fatigue et stress
Le stress occupe d'ailleurs une large place de ce baromètre. Interrogés sur leur niveau de stress sur une échelle de 1 à 10, 56 % des artisans s'attribuent 7 ou plus. En cause: l'administratif, la charge de travail, les contraintes de délais, les responsabilités, l'arbitrage avec la vie privée... Signe que la reprise économique est bien présente, le manque d'activité ne stresse que 16 % des artisans.
Prise en charge
L'enquête rappelle enfin que, contrairement aux salariés, les travailleurs indépendants et les artisans ne bénéficient pas de mesures d'accompagnement pour préserver leur santé au travail. Le poids de l'activité couplé à la prise en charge insuffisante conduisent beaucoup d'artisans à ne pas s'arrêter en cas d'accident ou de maladie.