Architecture : pour Régis Chaumont, 2019 sera une année de « conquête »
Alors que l’Union nationale des syndicats français d’architectes (Unsfa) célébrera cette année son cinquantenaire, son président Régis Chaumont a souhaité, le 24 janvier lors de ses vœux, insuffler un esprit combatif à la profession.
Marie-Douce Albert
Les cérémonies de vœux se suivent et parfois se répondent. Ainsi, quand le 17 janvier, le président de l’Ordre des architectes, Denis Dessus, appelait à « une année de l’optimisme » pour 2019, Régis Chaumont, qui préside l’Union nationale des syndicats français d’architectes (Unsfa), saisissait la balle au bond une semaine plus tard : « Alors d’accord, je prends l’optimisme. Mais, après une année 2018 très dure, je prends surtout l’esprit de conquête. »
Après des mois passés à se bagarrer, en vain, contre les dispositions limitant le champ d’intervention des architectes contenues dans la loi Elan adoptée en octobre dernier, l’Unsfa entend donc se montrer combatif et faire réentendre un certain nombre de demandes de la profession.
Les vœux du candidat Macron
Non sans malice, Régis Chaumont a d’abord souhaité, le 24 janvier, que le Président de la République Emmanuel Macron réalise les vœux du candidat à la présidentielle Emmanuel Macron qui avait déclaré en 2017 dans le magazine « L’Architecture d’aujourd’hui » : « Il est nécessaire de replacer l’architecte au cœur des processus de créations de nos villes » ; « on ne peut accepter que 70 % des surfaces produites en France le soient sans architecte, c’est une réalité à combattre. » ou encore « les concours d’architecture sont des espaces privilégiés de dialogue, d’échange et de compréhension. »
Les bailleurs sociaux et le concours
Embrayant sur ce sujet de controverses sans fin qu’est le concours, le président de l’Unsfa a aussi émis le vœu que, « malgré la loi Elan, les bailleurs sociaux, soucieux de la qualité architecturale de leur bâtiment et du cadre de vie de leur territoire, continuent à lancer des concours et à appliquer les principes vertueux de la loi MOP. »
Dans sa liste de souhaits, il a ajouté, « en cette année du cinquantenaire de l’Unsfa, que le maximum de consœurs et confrères s’engage avec nous pour faire aboutir le contrôle des signatures d’architecte par les services instructeurs. » Autant de sujets dont l’Usnfa pourra vérifier les progrès en fêtant ses cinquante années d’existence, lors de son congrès de Strasbourg, du 24 au 26 octobre prochain.
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