
Amiante : la menace plane aussi sur les chantiers routiers
Isabelle Verbaere (La Gazette des Communes) | le 19/04/2016 | Produits et matériels, Bâtiment, Chaussée, Travaux sans tranchée, Technique
L'actinolite minérale, très souvent présente dans les granulats des enrobés, est susceptible de produire des fibres nocives lors des travaux routiers. Ce nouveau risque sanitaire pourrait faire exploser le coût des chantiers. Il représente également un risque à prendre en compte pour la sécurité des agents.
Un nouveau risque sanitaire plane sur les chantiers routiers ! Son nom : l'actinolithe. La communauté d'agglomération de Saint-Brieuc (13 communes, 115 500 hab., Côtes-d'Armor) est l'une des premières à avoir essuyé les plâtres, à l'occasion de la construction du tronçon inaugural du TEO (ligne de bus à haut niveau de service), qui traversera la ville sur huit kilomètres d'est en ouest.
Un cas loin d'être isolé
« Le chantier a pris trois mois de retard, après la découverte d'actinolithe dans les enrobés routiers que nous avions prévu de raboter, en janvier 2014, détaille Jean-François Quéré, directeur territoire et déplacements à l'agglo. Si nous n'avions pas modifié le projet pour éviter de remanier les chaussées existantes, la facture du chantier aurait grimpé de 1,5 million d'euros. Finalement le surcoût s'est élevé à 615 000 euros, soit 15 % du total, et il est lié essentiellement à l'élimination de 2 500 tonnes de déchets. »
Malheureusement, ce cas est loin d'être isolé, bien au contraire. Le département du Val-de-Marne a, par exemple, effectué 500 carottages, un tous les kilomètres, sur les 450 kilomètres de ses routes départementales. Bilan : 42 % des échantillons contenaient de l'actinolithe.
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