Alkern en forme
Sur son exercice 2021, le fabricant de béton préfabriqué a enregistré une croissance de 11 % de son chiffre d’affaires à 247 M€. Pour 202, il prévoit une augmentation de prix mais pas de pénurie.
Guillaume Fedele
Alkern sort renforcer de la période 2020-2021, marquée par la pandémie. Pour preuve, le fabricant de béton préfabriqué a progressé au cours de l’année 2021. Il a vu son chiffre d’affaires (CA) croître de 11 % pour s’établir à 247 M€. 92 % des ventes ont été réalisé en France. Le reste a été porté par la Belgique et l’export.
Dans le détail, ses activités bâtiment (42 % du CA) et aménagement extérieur (29 % du CA) ont progressé de 2 % par rapport à 2019, « boosté par le particulier en quête d’amélioration de son confort. » « En revanche son activité Travaux Publics (24 % du CA) reste toujours inférieure à celle de 2019 (année pré-électorale, il faut le souligner) à -10 %. »
Réorganisation
Alkern a profité de cette période pour se réorganiser et améliorer le fonctionnement administratif et financier. Ainsi, l’industriel qui possédait 11 filiales en France (résultat de la politique de croissance externe), les a fusionnées en une seule entreprise qui emploie un peu plus de 1000 personnes sur 55 sites. Il a ensuite harmonisé les pratiques sociales. Il a aussi fluidifié les process internes en digitalisant notamment. Parmi les gains de cette dernière opération, une baisse de 30 % de la consommation de papier. En enfin, il a développé des outils et des services digitaux à destination de ses clients.
Hausse des prix à prévoir
Pour 2022, Xavier Janin, son président, est assez confiant malgré « un contexte incertain ». « Il y a une inflation sur les coûts due à l’augmentation du prix des matières premières », reconnaît-il. « Il y a des hausses à prévoir mais elles ne seront pas du même niveau que celles répercutées par les tuilliers. La chance du béton préfabriqué est d’être un produit 100% local (matières premières locales, clients locaux, main d’œuvre local), ne nécessitant aucun combustible avec une production peu énergivore en électricité, lui permettant ainsi de continuer à servir ses marchés sans pénurie. » Il prévoit une inflation entre +5 % et +10 %. Et une hausse de +15% pour les produits avec armature métallique.