A Toulouse, les urbanistes du Grand sud confrontent leurs projets et leurs méthodes
Pour la troisième fois, l'Association des professionnels de l'urbanisme de Midi-Pyrénées (APUMP) a organisé à Toulouse avec le soutien de l'APUA et de l'APULR les recontres interrégionales de l'urbanisme en mettant l'accent sur les espaces publics, les démarches prospectives et la concertation.
Christiane Wanaverbecq (Bureau de Bordeaux du Moniteur)
\ 17h50
Christiane Wanaverbecq (Bureau de Bordeaux du Moniteur)
La troisième session des échanges urbains le 6 décembre à Toulouse (Haute-Garonne) a fait carton plein avec près de 500 personnes venues écouter maîtres d'oeuvre et maîtres d'ouvrage du Grand Sud présenter en une demi-heure 40 projets, en cours, terminés ou avortés.
L'urbaniste catalan Joan Busquets, accompagné du maire de Toulouse Pierre Cohen, s'est ainsi prêté au jeu en présentant la requalification des 600 hectares du centre-ville face à une assemblée de professionnels.
Le but de ces échanges organisés depuis 2008 par les associations régionales des professionnels de l'urbanisme d'Aquitaine (APUA), de Languedoc-Roussillon (APULR) et de Midi-Pyrénées (APUMP) consiste, loin du palmarès, à mettre en avant les enseignements à tirer des projets en cours, de leur réussites mais aussi de leurs difficultés à différentes échelles d'aménagement.
Du trottoir au territoire
« Il s'agit de promouvoir les échanges et les rencontres avec ceux qui font la ville. Dans les exemples présentés, on voit la transversalité de l'urbanisme qui nous fait intervenir du trottoir au territoire. Le renouvellement urbain est un autre des défis de notre époque. Autre donnée à prendre en compte aujourd'hui : la participation citoyenne, un élément incontournable pour faire la ville. Le rapport aux citoyens, aux usagers, aux habitants est au cœur de tout projet », a déclaré Christophe Sonnendrücker, président de l'APUMP.
C'est ainsi qu'ont été présentées des démarches de concertation à travers les exemples de l'espace public du Hédas à Pau ou d'une dynamique associative pour trouver un usage à équipement communal à Latronquière, commune rurale du Lot.
Cette année, l’espace public et les quartiers durables ont été très présents. Ont ainsi été présentés les projets de requalification du centre-ville et du Grand Parc Garonne à Toulouse, la réhabilitation du parc Majolan à Blanquefort en Gironde, ou bien encore l'écoquartier Ginko à Bordeaux.
Démarches prospectives
Des opérations plus modestes avaient leur place, comme l'aménagement des parkings des gares de Grissoles et de Dieupentale dans le Tarn-et-Garonne ou bien encore celui de la rue principale du village lotois de Beauregard. Outre l’accent mis sur le milieu rural, les organisateurs ont sélectionné des « démarches prospectives» à travers par exemple, le programme des 50 000 logements autour des axes en commun dans la communauté urbaine de Bordeaux, du plan départemental de l'habitat en Lot-et-Garonne ou encore de l'écocité et des stratégies de reconversion du tissu commercial sur la route de la mer à Montpellier.
Ne pouvant pas faire l'impasse sur la coopération transfrontalière, les trois associations d'urbanistes du Grand Sud ont invité trois projets espagnols, dont la réhabilitation d'un paysage après la destruction d'un village vacances au Cap Creus, près de Cadaquès.
Pour 2014, la même dynamique et la même formule d'un lieu d'échanges convivial tout en promouvant les bonnes pratiques seront conservées.
A Toulouse, les urbanistes du Grand sud confrontent leurs projets et leurs méthodes
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