A La Défense, la Rose de Cherbourg aura bientôt sa tour
Le promoteur Hines associé à l’investisseur AG Real Estate ont confié à Jean Nouvel la construction d’une tour de bureaux de 80 000 m², dans le quartier de la Rose de Cherbourg, à La Défense. D’une hauteur de 220 m, elle contribuera à rééquilibrer la skyline du plus grand quartier d’affaires européen. Hines vise un dépôt du permis de construire avant la fin 2014.
Nathalie Moutarde, chef du service Ile-de-France du Moniteur
\ 17h51
Nathalie Moutarde, chef du service Ile-de-France du Moniteur
L’échangeur routier de la Rose de Cherbourg, à La Défense, est fermé à la circulation depuis le 18 novembre. La transformation de cet anneau monumental en jardin suspendu constitue la pierre angulaire du projet d’aménagement de ce quartier de Puteaux, piloté par l’Epadesa (Etablissement public d’aménagement La Défense Seine-Arche). Le remodelage du site s’accompagnera de la construction de programmes immobiliers. A la suite d’une consultation investisseurs-architectes remportée en juin dernier, le groupement Hines/AG Real Estate/Gecina associé à Ateliers Jean Nouvel (AJN) développera une tour de 80 000 m² (environ 220 m de haut, 41 étages) et une résidence étudiante de 10 000 m². Pour l’architecte, ce projet « par son architecture d’une grande visibilité, est de nature à rééquilibrer la composition actuelle de La Défense, caractérisée par une multitude de tours de grande hauteur, au nord de l’axe et un profil plus bas, au sud de cet axe ».
Terrain de forme triangulaire
« Il fallait trouver une expression architecturale qui magnifie l’identité du lieu, ajoute Jean-François Winninger, chef de projet chez AJN. Notre souci était de concevoir un ensemble urbain et d’éviter la collection de totems tout en créant un projet emblématique, singulier. » Les recherches ont conduit à une composition prismatique différenciant les caractères de la tour sur ses trois faces et ses trois angles. « Nous nous sommes appuyés sur les contraintes du terrain, de forme triangulaire et délimité par l’anneau, pour dessiner les façades, constituées d’un assemblage de grandes faces triangulées et obtenir ce volume fragmenté, facetté », précise-t-il. Les derniers étages de la tour devraient permettre d’inventer une « tête » en contraste avec la plupart des immeubles voisins, orthogonaux ou parallélépipédiques. « Nous voulons éviter de terminer par une toiture plate. Nous réfléchissons à une coiffe plus complexe qui serait végétalisée pour entrer en résonnance avec le parc Boieldieu », poursuit le chef de projet.
Permis de construire déposé avant la fin 2014
La tour, qui enjambera l’anneau, développera cinq niveaux de restauration et de commerces, les deux premiers se composant d’un lobby double hauteur : bas, connecté au sol et haut, relié à l’anneau, en réponse au souhait de l’Epadesa d’ouvrir la tour à la vie du quartier. On trouvera aussi un business center, un café lounge et un auditorium aménagé dans l’arche franchissant le jardin suspendu. Cet ensemble, accessible au public, fonctionnera de manière indépendante du reste de la tour.
Pour ce projet, Hines vise la triple certification HQE/BBC, Leed et Breeam. De grandes stries -des protections solaires- habilleront l’IGH. Leur variation sera liée à celle des rayons incidents du soleil : elles seront moins denses et plus espacées au nord. « L’objectif est parvenir à un équilibre global permettant d’éviter le recours à la climatisation », précise Jean-François Winninger. Les études vont se poursuivre pendant un an encore, Hines visant un dépôt du permis de construire avant la fin 2014.
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