A Grenoble, l’A480 va se muer en autoroute urbaine apaisée
Serpent de mer, les aménagements de l’A480 et de l’échangeur du Rondeau devraient voir le jour après la signature d’un protocole d’intention entre les parties prenantes du dossier.
Emmanuelle N’Haux
Fin 2019, les premiers travaux d’aménagement de l’A480 et de l’échangeur du Rondeau devraient démarrer pour une mise en service en 2022. Les protagonistes du dossier – l'Etat, le département, la Métropole et le concessionnaire Area – ont en effet signé, le 10 novembre, l’accord d’intention qui fixe les grands principes du projet. Devenues « vétustes et inadaptées », les deux infrastructures routières engendrent des nuisances quotidiennes– embouteillages, pollution etc. – et sont un frein au développement de la métropole. Sur ces points, l’accord était unanime depuis des années. C’est sur la réponse, qu’il a fallu mettre tout le monde d’accord, à commencer par le maire écologiste de Grenoble, Eric Piolle.
Au cœur du projet réside l’évolution des 7 km de section urbaine de l’A480 avec, concomitamment, celle de l’échangeur du Rondeau. Sur la partie urbaine de la section autoroutière, le passage à 2x3 voies, sans élargissement de l’emprise autoroutière, est acté avec un maintien à 2x2 voies aux extrémités pour ne pas « encourager le trafic de transit. » Pour ce faire, différentes largeurs de voies sont envisagées ; 3m pour la voie rapide, 3,25 m pour la voie médiane et à 3,5 m pour la voie lente. Pour un trafic apaisé en centre-ville, il est prévu que la vitesse soit limitée à 70 km sur cette portion urbaine.
L’aménagement de l’échangeur du Rondeau, véritable nœud entre les axes de l’A480, la RN87 (rocade sud) et de RD6, vise à dissocier les flux locaux des flux de transit et de mieux intégrer les modes doux. Une tranchée couverte permettant de réduire l’emprise routière par superposition des voies a été retenue complétée par un « by-pass » et le doublement de la bretelle A480/RN87.
Le projet global estimé à 380 M€ sera financé par Area qui investira 334 M€ dont 34 M€ au titre du contrat de plan Etat-Région, la Métropole de Grenoble et le conseil départemental de l’Isère interviendront à hauteur de 10 M€ chacun. Reste quelque 25 M€ à financer. L’enquête publique sera lancée au cours du dernier trimestre 2017.
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