140 000 m2 de revêtement aéronautique

L'aéroport Roissy/Charles-de-Gaulle grandit inexorablement. Afin de desservir la piste no 2 qui va être décalée de 600 m vers l'est, et la future piste no 4, des voies de circulation pour avion sont actuellement en construction.

Elles représentent 140 000 m2 de chaussées, réalisées sous servitude aéronautique. « Le problème majeur relève du phasage, précise Jean Bouzid, directeur du chantier. Nous devons tenir compte du décollage et de l'atterrissage des avions, et neutraliser le moins possible les DGV (dégagements à grande vitesse). Pour accéder à la zone dite "de mouvement", en deçà des 150 m de l'axe de la piste, nous opérons de nuit. Enfin, à cause du plan Vigipirate, tous les personnels doivent franchir plusieurs barrages avant d'accéder au chantier ; ils ont tous suivi une formation à la sécurité. »

L'entreprise doit être très « réactive », pour des travaux particulièrement discontinus. Autre caractéristique : le contrat signé avec Météo France, qui fournit des prévisions toutes les trois heures, de façon à stopper toute intervention lorsque le brouillard diminue la visibilité en dessous de 1 500 pieds. « Du point de vue technique, rien d'exceptionnel à signaler, ajoute Jean Bouzid, si ce n'est la dérogation à la règle aéronautique concernant la couche de roulement : pour augmenter sa rugosité, le béton bitumineux est discontinu, afin d'offrir un minimum de 0,8 à l'essai de hauteur au sable (épaisseur : 6 cm). » Dessous, on trouve une couche de forme de 30 cm en limon traité chaux/ciment, 46 cm de fondation en grave 0/20 traitée au liant hydraulique et une couche de base de 30 cm de grave-bitume

FICHE TECHNIQUE

Maître d'ouvrage : Aéroports de Paris.

Maître d'oeuvre : Aéroports de Paris, service Dinin.

Entreprise : Viafrance.

Marché : 131 millions de francs HT.

Délai : seize mois, livraison septembre 1997.

PHOTO : La sécurité, maître mot du chantier : les personnels cohabitent avec les avions, à quelques mètres de distance.