1 milliard d'euros par an dès 2019 pour l'entretien et la modernisation des routes
Le gouvernement va lancer prochainement son "plan de sauvegarde des routes nationales" visant à rénover d'urgence les chaussées et les ouvrages d'art, a indiqué mardi 15 mai au Sénat, la ministre des Transports, Elisabeth Borne.
Un audit remis en avril à la ministre des transports, Elisabeth Borne a mis en évidence "l'état critique du réseau", a expliqué la ministre, mardi 15 mai au Sénat.
"Notre sous-investissement a été manifeste", a-t-elle déploré. "50% des surfaces de chaussées sont à renouveler et près d'un pont sur dix est en mauvais état." "Une action plus forte de remise à niveau est indispensable", même si les crédits ont déjà été augmentés cette année, a-t-elle souligné. "Nous devrons engager dès 2019 un plan de sauvegarde des chaussées, des ouvrages d'art et des équipements du réseau routier national non concédé" (qui comprend les routes nationales et les autoroutes gratuites), a annoncé Mme Borne.
Ledit plan vise à dépenser 1 milliard d'euros par an pour l'entretien et la modernisation des routes, contre 800 millions cette année. Il comportera "des objectifs quantitatifs d'amélioration du réseau routier", fixés tous les cinq ans à partir de 2022, a-t-elle précisé.
La ministre des Transports a par ailleurs confirmé son objectif d'"(accélérer), pour les axes du réseau routier desservant les villes moyennes, des opérations d'amélioration d'itinéraire: créneaux de dépassement, déviation, voire, lorsque les trafics le justifient, passage à 2x2 voies sur certaines sections". "Dans la plupart des cas, il ne s'agit pas de grands travaux mais d'aménagements simples", a-t-elle remarqué.
Plus généralement, "le gouvernement fera très bientôt connaître ses choix" en matière d'infrastructures, a relevé Mme Borne. La loi d'orientation sur les mobilités (LOM) qu'elle compte présenter "avant l'été (...) proposera une stratégie d'ensemble ainsi qu'une programmation sincère de nos infrastructures sur les deux prochaines décennies", a-t-elle promis. "Cette programmation devra s'appuyer sur des ressources financières solides et pérennes, en privilégiant, chaque fois que c'est possible, le paiement par l'usager ou par le bénéficiaire final des projets", a prévenu la ministre.
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